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Emmy Awards : Game of Thrones comme prévu


Avec un total de 38 prix, Game of Thrones est entrée dans l'histoire des "Oscars" de la télévision. (Photos AFP)

C’était largement attendu : « Game of Thrones » a été sacrée meilleure série aux Emmy Awards dimanche et entre dans l’histoire de ces « Oscars » de la télévision. L’actrice Sarah Paulson a également été couronnée. Une cérémonie ponctuée de nombreuses piques adressées au candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump.

La saga médiévo-fantastique de HBO a décroché 12 Emmys cette année : trois prix dimanche et neuf dans les catégories techniques le week-end dernier. Ses acteurs sont toutefois repartis bredouille. La série inspirée des romans de George R. R. Martin est devenue en six saisons le programme de fiction le plus décoré des Emmys avec au total 38 prix, battant le sitcom « Frasier ».

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La satire politique « Veep », sacrée meilleure série comique comme l’an dernier, s’est aussi fait une place au Panthéon des Emmys grâce à son interprète Julia Louis-Dreyfus. Elle a gagné pour la cinquième fois d’affilée le prix de la meilleure actrice comique grâce au rôle de la vice-présidente incompétente Selina Meyers. « Veep a abattu la frontière entre comédie et politique. Ce qui a débuté comme une satire ressemble maintenant à un documentaire. Alors je promets de reconstruire ce mur et de faire payer le Mexique », a déclaré cette supportrice d’Hillary Clinton, faisant allusion à une promesse de campagne de Donald Trump.

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Autre grande gagnante de la soirée, l’anthologie American Crime Story, dont le premier volet « The People vs O.J. Simpson » revient sur la bataille entre les avocats de l’ex-vedette du football américain et la procureure Macia Clark, a remporté 5 prix. Sarah Paulson a été récompensée pour son interprétation magistrale de Marcia Clark, jugée largement responsable de ce qui a été considéré par beaucoup comme un échec : l’acquittement de Simpson à l’issue du « procès du siècle » en 1995.

« Je suis désolée », a adressé Sarah Paulson à son modèle qui l’accompagnait, louant l’intelligence et la résilience de celle qui voulait rendre justice à « deux victimes innocentes, Nicole Brown Simpson et Ron Goldman ». Interrogée par les journalistes, l’actrice a estimé que « O.J., était vraiment un homme adoré, et vu le climat dans cette ville après, je pense qu’il n’y avait pas d’autre issue pour ce procès ».

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Les producteurs de la mini-série ont quant à eux estimé que l’affaire Simpson, qui a divisé l’Amérique, continue à fasciner car « elle touche à tout ce qui obsède l’Amérique : les races, le genre, la Justice… ».

Chez les acteurs, Rami Malek, qui interprète un hacker dans « Mr. Robot », a été sacré meilleur acteur dramatique. Côté comédie, les deux prix masculins sont revenus à deux acteurs interprétant des femmes… Jeffrey Tambor (« Transparent ») et Louie Anderson (« Baskets »). Tatianna Maslany a été sacrée meilleure actrice pour « Orphan Black ».

Trump rhabillé pour l’hiver

A moins de deux mois de la présidentielle américaine, le ton de la soirée était marqué de références à une campagne particulièrement acrimonieuse. Dans la séquence d’ouverture, l’animateur Jimmy Kimmel est monté dans une limousine conduite par… Jeb Bush, candidat républicain malheureux, qui a lancé « si on mène une campagne positive, les électeurs finissent par faire le bon choix » puis d’ajouter : « c’était une blague Jimmy ». Le présentateur s’en est aussi donné à cœur joie : « si ce n’était pour la télévision, est-ce que Donald Trump serait candidat à la présidentielle aujourd’hui? Non ». Référence au passé de vedette de l’émission « The Apprentice » de Donald Trump, Kimmel a ajouté: « Nous n’avons plus besoin de regarder la téléréalité, nous la vivons ».

Jill Soloway, créatrice de « Transparent », s’en est pris bien plus violemment au candidat qu’elle a qualifié de « l’un des plus dangereux monstres de notre époque, un héritier d’Hitler ».

Quant à Mark Burnett, producteur de « The Apprentice », et épinglé par Kimmel pour avoir popularisé Trump, il a répliqué, critiquant les médias qui parlent en boucle du magnat de l’immobilier : « combien de temps gratuit peut-on donner à une personne ? ».

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