Accueil | Culture | Décès à 90 ans du comédien Michel Robin, célèbre second rôle

Décès à 90 ans du comédien Michel Robin, célèbre second rôle


Michel Robin est décédé du Covid-19 mercredi. Il avait 90 ans. (photo AFP)

Michel Robin, connu pour ses seconds rôles attachants au théâtre comme au cinéma et ancien sociétaire de la Comédie-Française, est décédé à l’âge de 90 ans des suites du Covid-19, a annoncé jeudi « la Maison de Molière ».

« Cette époque nous éprouve cruellement et nous la haïrons de nous priver soudainement des plus fragiles et des meilleurs d’entre nous », a réagi Éric Ruf, administrateur général du Français, rappelant la « tendresse » et « l’humour dévastateur » du comédien décédé mercredi.

Il a incarné des vieillards à la douceur inquiète, notamment dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, Un long dimanche de fiançailles.

« Je ne comprends pas pourquoi on me distribue toujours à contre-emploi dans ces rôles de vieux larbins alors que je suis fait pour jouer le Cid! », plaisantait-il en 2003 dans Le Monde. « Michel a toujours joué les vieux, très tôt dans sa carrière. Il concédait il y a peu qu’il avait enfin l’âge du rôle et que cela le contrariait », se rappelle Éric Ruf.

Inoubliable dans plusieurs rôles

Élève du cours Dullin, il passe six ans dans la troupe de Roger Planchon au Théâtre national populaire à Villeurbanne (1958-1964). Le comédien à l’énorme carrière théâtrale, de la fin des années 50 jusqu’en 2014, entre à la Comédie-Française en 1997 et y reste jusqu’en 2010.

Sur petit et grand écran, l’acteur né le 13 novembre 1930 à Reims a été inoubliable dans la version française de Fraggle Rock (1983), dans la série Boulevard du Palais ou encore dans La Chèvre de Francis Veber (1981) où son personnage emploie Gérard Depardieu et Pierre Richard pour retrouver sa fille kidnappée.

Le comédien au crâne dégarni avait obtenu le Grand Prix d’interprétation du festival de Locarno en 1979 pour Les Petites Fugues d’Yves Yersin ainsi que le Molière du meilleur second rôle en 1990 pour La Traversée de l’hiver de Yasmina Reza.

LQ/AFP