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[Cinéma] « Alien : Covenant » (Ridley Scott) : le cauchemar continue


À 79 ans, le Britannique Ridley Scott revient pour la troisième fois dans une saga qu’il a créée en 1979. Avec Alien : Covenant, il signe un film aussi terrifiant que réjouissant.

En 1979, le réalisateur britannique Ridley Scott présentait Alien. Ce film d’action et de science-fiction, il l’avait tourné avec un budget de onze millions de dollars. En ce printemps, 38ans plus tard, il signe Alien : Covenant, le sixième volet de la saga Alien, et a travaillé avec un budget de 111 millions de dollars (environ 100 millions d’euros)! Entretemps, trois autres réalisateurs (James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet) ont signé, chacun, un volet. Une saga qui reste très marquée de l’empreinte de Ridley Scott,qui a mis en images également le cinquième opus, Prometheus, en 2012.

Lors d’un récent passage à Paris, Ridley Scott a expliqué la longévité de la saga  : « Je n’ai jamais baissé les bras. Je me suis senti frustré qu’après quatre Alien , personne ne se demande où se trouvait le vaisseau spatial ni ce qu’était devenu le pilote. Ce qu’on voulait me voir filmer à l’infini, c’était des chasses à la bête et des têtes qui explosent. Alors avec Prometheus , j’ai imaginé qu’une sorte de domestique, doté d’une intelligence artificielle, était aux commandes quand l’équipage dormait… » Et de faire part également de sa crainte, en langage imagé  : « J’avais peur que mon alien soit aussi racorni qu’une grosse dinde oubliée au four… »

Qu’on se rassure! L’alien de Ridley Scott a encore belle allure dans ce nouvel et sixième opus de la saga. Et nous voilà avec les membres d’équipage du vaisseau Covenant. Direction annoncée  : une planète située au fin fond de notre galaxie. Là, l’équipage va découvrir ce qu’il pense être un paradis encore totalement vierge. Faux  : ce paradis n’est en fait qu’un monde sombre et, bien sûr, dangereux. Pire  : s’y dissimule une menace terrible. Dès lors, les membres de l’équipe du vaisseau vont tenter de s’échapper. Y parviendront-ils?

Retour aux sources du mythe

Avant même le début du tournage de son troisième Alien , Ridley Scott –  79 ans et 132 films et séries télé sur son CV  – avait annoncé qu’il voulait utiliser des effets spéciaux traditionnels et non pas le numérique. Ce qu’a confirmé le superviseur des effets spéciaux  : « Ridley aime le plus possible utiliser de vraies créatures. C’est le cas pour l’Alien  : dès qu’il le peut, il utilise le vrai… C’est indispensable pour conserver le ton de la saga. Et c’est là que repose l’horreur, sur ces petits mouvements dans le noir. Oui, Ridley essaie de rester fidèle à l’Alien original… »

Et c’est ainsi que le réalisateur fait que le cauchemar continue. Avec talent, il est revenu aux sources de ce mythe qu’il a créé en 1979 et qui, depuis et à ce jour pour cinq films, a rapporté au box-office mondial 1,111  milliard de dollars (environ 990  millions d’euros). Avec des comédiens aussi justes qu’impeccables comme Michael Fassbender et Katherine Waterston, il signe un film où le terrifiant fait bon ménage avec le réjouissant. C’est si rare dans ce genre qu’est la science-fiction assaisonnée d’épouvante-horreur et

d’action. Et pour que la fête ne cesse, les producteurs ont annoncé, à mots à peine voilés, un prochain opus  : Alien. Awakening … et peut-être même trois autres films. Les êtres venus d’ailleurs ont encore un futur!

Serge Bressan

Alien : Covenant, de Ridley Scott (États-Unis/Grande-Bretagne, 2h02) avec Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup…

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