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[Choix de la rédaction] Panorama des grandes BD de 2020


Notre bureau culture du Quotidien a sélectionné 20 BD chroniquées cette année... attention talents ! (Photo : DR).

Des agents secrets, des pirates, du blues, de la biodiversité, des animaux qui parlent, des scientifiques qui courent, un sniper de légende et un virus qui décime tout : Le Quotidien livre sa sélection de BD de l’année, soit 20 ouvrages à dévorer.

1 Mind MGMT (T1 & 2)

Matt Kindt

Monsieur Toussaint Louverture

D’un côté, un auteur passionné d’espionnage. De l’autre, un éditeur audacieux qui aime faire dans le labyrinthique. Au milieu, une oeuvre qui arrive enfin en français sous la forme d’une trilogie (un dernier tome est prévu en 2021). Un ouvrage, tout en aquarelle, qui a les allures de dossiers classés top secret : normal, ici, on est à la croisée entre Inception et Jason Bourne! Soit l’histoire d’une société qui a pour but de manipuler l’esprit des citoyens… Courses poursuite, règlement de comptes et sauts dans le temps animent une riche galerie de personnages, dont les histoires s’entremêlent autour d’une intrigue complexe. Pour l’élucider, le lecteur pourra s’appuyer sur de nombreux indices disséminés dans les marges. Il risque surtout de s’y perdre et de douter de tout. Oui, la théorie du complot, c’est tendance! 

2 Freak Parade

Fabrice Colin / Joëlle Jolivet. 

Denoël Graphic 

L’Histoire du cinéma regorge de bizarreries, d’objets trop audacieux pour leur époque, de réalisateurs à la marge, de tournages chaotiques, d’acteurs incontrôlables… Freaks (1932) peut se vanter de cumuler tous ces attributs, ovni surréaliste dans lequel s’est plongé l’auteur Fabrice Colin. À l’aube des années 30, son personnage, Harry Monroe, qui rêve de faire du cinéma, devient assistant (et confident) d’une étrange troupe de «freaks» : sœurs siamoises, homme-tronc, femme à barbe, nains, hermaphrodite… Une palette singulière qui détonne sur fond de tournage rocambolesque, d’orgies baroques et de trafic de drogues. Au bout, un superbe un polar, noir comme l’envers du décor hollywoodien, et une question, centrale : qui sont les vraies «bêtes de cirque»?

3 Un travail comme un autre

Alex W. Inker

Sarbacane

Comme le décrit John Steinbeck dans Les Raisins de la colère (1939), ou la série photographique «The Bitter Years», exposée au MoMA, à New York, par Edward Steichen (1962), on est là sur les terres poussiéreuses de l’après-krach boursier de 1929. La faillite assomme les paysans, la sécheresse sévit, et il ne reste que l’exode pour espérer des jours meilleurs. Pour soulager ses finances et sa tâche, l’un d’eux va détourner une ligne électrique de l’Alabama Power. Au point de s’y bruler les ailes… Inspiré du livre de Virginia Reeves (2016) jusqu’à en garder le nom, Alex W. Inker raconte la ségrégation raciale, la résistance au progrès, la précarité, les conditions carcérales, les banques… Il enveloppe le tout dans un dessin orange et bleu «vintage», qui lorgne même vers le pointillisme. C’est ce qu’on appelle un travail bien fait! 

4 Kent State
Derf Backderf

Éditions Ça et là

Depuis une décennie, Derf Backderf s’est imposé comme le chroniqueur inspiré de l’Amérique oubliée, à travers d’honnêtes récits autobiographiques (Punk rock & mobile homesMon ami DahmerTrashed). Pour sa quatrième offrande, les souvenirs personnels sont mis de côté et ce sont les livres d’Histoire qui parlent, exhumant le massacre du 4 mai 1970 : chez lui, en Ohio, à l’université de Kent State, assiégé par les forces militaires, quatre étudiants perdirent la vie lors d’une manifestation anti-Vietnam et non violente… Archi documenté, l’ouvrage suit le destin croisé de ces jeunes, dont les visions idéalistes se heurtent à celles de son oppresseur, butées et paranoïaques. D’un trait noir d’encre, l’auteur cherche l’authentique et y parvient, rappelant que les États-Unis, en cinquante ans, n’ont pas vraiment changé. 

5 L’Éveil

de Vincent Zabus / Thomas Campi 

Delcourt 

Une fois encore, le duo Zabus-Campi fait mouche! Avec L’Éveil, il aborde l’idée de militantisme social et citoyen à travers une question, centrale : comment s’engage-t-on (ou pas) dans la vie? Pour ce faire, il suit les pas d’un jeune homme hypocondriaque, dont l’immobilisme se trouve chahuté par une «street artist», pétillante et volontaire. Pour dépeindre leur interaction, les trouvailles, graphiques comme narratifs, sont légions : le personnage principal qui questionne directement le lecteur, des objets et des symboles qui s’agitent à la Tex Avery… Grâce à ces bonnes idées, l’histoire navigue entre le réel et l’imaginaire. Elle prouve surtout que la créativité est nécessaire, ne serait-ce que pour répondre à la menace d’une citation qui fait sens : «Bien plus que le bruit des bottes, il faut craindre le silence des pantoufles».

6 La Fuite du cerveau,
Pierre-Henry Gomont

Dargaud

Le fait divers est dingue, mais reste pourtant peu connu. En avril 1955, Albert Einstein cassait sa pipe. Thomas Stolz Harvey se retrouve chargé de disséquer le cadavre du plus grand scientifique de son époque. Lui vient alors une idée folle : s’emparer du «graal» des cerveaux afin d’y trouver la zone où se niche le génie. Il n’en fallait pas plus au facétieux Pierre Henry-Gomont (Pereira prétend, Malaterre) pour s’emparer, à sa manière, de cette incroyable épopée, dans lequel il place son médecin en quête de gloire, suivi de près par Einstein lui-même, ressuscité pour l’occasion. Autour d’eux s’agitent des agents du FBI, des journalistes, un savant fan de LSD… Une séduisante galerie habillée d’un dessin libre et affranchi de tout carcan, pour une surprenante musique narrative dont l’auteur est passé maitre. En un seul mot : génial! 

7 LAccident de chasse,
David L. Carlson / Landis Blair

Sonatine

L’Accident de chasse est une pièce unique, une œuvre-somme qui se hisse au niveau des chefs-d’œuvre de la BD. L’histoire de ce premier roman graphique résulte d’un long travail de recherche d’après le récit de la vie de Matt Rizzo, écrivain aveugle et ancien braqueur, forcé de raconter la vérité sur un passé qu’il a voulu cacher à un fils qu’il connaît mal. D’une épaisseur conséquente (environ 450 pages), voilà un livre à la richesse étourdissante aussi bien dans les thèmes abordés – le mensonge, la relation père-fils, la rédemption… – que dans ses dessins, intenses. Au crayonnage hachuré, dévoilant des silhouettes fantomatiques et autres ombres tentaculaires, répond une très belle réflexion sur la littérature. La beauté des mots ne ment jamais, alors on lit L‘Accident de chasse avec les yeux, avec les doigts, mais surtout, avec le cœur.

8 Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Léonie Bischoff 

Casterman

La couverture donne le ton : dans un jeu de miroir, on découvre deux Anaïs, au caractère diamétralement opposé. La médaille et son revers, ou l’affirmation d’une double personnalité, celle d’une femme qui, ballottée par une tempête intérieure, tangue entre calme et ardeur. L’écrivaine (1903-1977), amante d’Henry Miller, la première à avoir écrit sur le désir féminin, cultive cette dualité, comme le raconte cette histoire intime qui célèbre l’émancipation féminine. Un corps solaire qui résiste à la morale bourgeoise, porté par les mots, son arme, et le mensonge, son bouclier. L’auteur Léonie Bischoff se lâche totalement avec un dessin sans pareil, réalisé grâce à un crayon à la mine multicolore, garnissant aussi ses pages de multiples symboles poétiques. On tombe vite sous le charme d’Anaïs Nin, comme d’ailleurs tout ceux qui l’entourent.

9 Bluesman

Raúl Ariño

Sarbacane

Le blues ne peut-il être joué que lorsque l’on est malheureux? Voilà l’idée de départ que prend l’Espagnol Raúl Ariño, auteur plein de promesses. Pour sa première BD éditée en France, il a tout cas bien révisé ses classiques musicaux, avec ce faux biopic sur un bluesman, tout aussi imaginaire. Aujourd’hui rangé, ce dernier cache un secret terrible, alors que son ancien producteur le fait chanter… Direction Chicago, ses bars enfumés, ses nuits sans fin, avec l’alcool et la drogue comme compagnes, sans oublier ces moments auréolés de lumière, suivis d’autres de perdition. Dans cette atmosphère, Raúl Ariño développe un polar implacable, avec, au casting, le musicien maudit, la femme fatale, le producteur vénal, le pasteur parfait… Le tout dans une approche technique virtuose. Sans fausse note, de bout en bout. 

10 L’Oasis 

Simon Hureau

Dargaud

On ne compte plus, cette année, le nombre de jardins qui se sont développés durant le confinement. La météo conciliante et la restriction des déplacements aidant, chacun a sorti les gants, la bêche et l’arrosoir… Simon Hureau, lui, n’a pas attendu la pandémie pour tester sa main verte. Il en a «juste» fait un livre, qui explique, dessin à l’appui, comment créer de la biodiversité. Son jardin, un «vague espace extérieur » en campagne (dans la région Centre-Val de Loire), est alors devenu, grâce à son entrain et ses tentatives instinctives, un havre de verdure où la faune et la flore se plaisent. L’Oasis raconte les efforts d’un homme (et de sa famille) pour faire «repartir la nature», le plus naturellement possible, à son rythme et à moindres frais. Une «feel good» BD, richement illustrée et foncièrement pédagogique.

11 La Chute (T1)

Jared Muralt

Futuropolis

Il y a des oeuvres qui, sans le vouloir, s’inscrivent avec pertinence dans le temps. Une coïncidence, dirait Jared Muralt, auteur de La Chute, premier épisode d’une saga imaginée en 2014, qui doit s’étaler sur six tomes. C’est début mars, alors que la pandémie prend doucement forme en Europe, qu’il dévoile cette histoire dans laquelle une grippe, combinée à une crise écologique et financière, met le monde sans dessus dessous. Dans sa ville de Berne, il confronte un père et ses deux enfants à l’anarchie générale, qui débute par le pillage des supermarchés, avant que l’État ne musèle cette frénésie (ça vous dit quelque chose?). Oui, la démarche n’a rien de nouvelle, mais saluons le timing, parfait. Preuve que l’on n’a pas besoin d’extraterrestres ou de zombies pour imaginer la fin de nos sociétés modernes. L’actualité se suffit à elle-même…

12 Le Discours de la panthère

Jérémie Moreau

2024

Jérémie Moreau serait-il fâché avec son espèce? Ses œuvres, d’une qualité rare, racontent en tout cas une franche désillusion à l’égard de l’humanité. Dans Le Discours de la panthère, il efface même totalement l’Homme de la carte, laissant la nature et les animaux s’exprimer sans retenue. C’est que l’auteur est passionné d’ethnologie, et avec lui, c’est une jolie ménagerie, dotée de la parole et tourmentée de questions existentielles, qui cherche à donner un sens à sa vie, à sa mort. Dans cette nature originelle, elle va de l’avant, envers et contre tout. Buffle, étourneau, éléphant, autruche… se mettent alors à philosopher. Derrière la parabole, bien sûr, l’auteur sonde nos propres incertitudes et nos peurs, mises en relief ici dans de généreuses pages colorées et une finition soignée des Éditions 2024. 

13 Connexions (T1)

Pierre Jeanneau

Tanibis

Il n’est pas étonnant de voir Pierre Jeanneau en lice pour le Fauve d’or (soit le prix du meilleur album de l’année) du prochain festival d’Angoulême, pour peu que l’on connaisse déjà son travail de déconstuction autour de la BD. Connexions en est une nouvelle illustration, avec cette histoire, certes banale, de trentenaires arrivés à une étape charnière de leur vie. On se croirait dans les célèbres Chroniques de San Francisco d’Armistead Maupin, avec ces figures qui se croisent, s’aiment, se repoussent, cherchent à s’émanciper… Mais si le fond est commun, la forme, elle détonne! Dans cette exploration de l’intime, l’auteur joue avec le découpage, la mise en scène, révèle le moindre détail… Avec ses cases en forme d’alvéoles, le petit théâtre de la vie s’anime et bourdonne comme dans une ruche. Vertigineux.

14 Peau d’Homme

Hubert / Zanzim

Glénat

Prix Landerneau, Grand Prix RTL et, plus récemment, le Grand Prix de la critique ACBD… C’est peu dire que Peau d’Homme aura marqué l’année. Rares sont, en effet, les albums qui résonnent aussi justement avec l’actualité, comme le féminisme, le fanatisme religieux ou la transformation des genres. Rappelons que l’histoire raconte les pérégrinations d’une jeune fille de la Renaissance italienne, qui revêt une peau d’homme – un secret légué par les femmes de sa famille – pour explorer des mondes qui lui seraient normalement fermés. À travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert (décédé en février) et Zanzim invitent tant à la libération des mœurs qu’à la quête folle et ardente de l’amour, le tout dans un trait souple et élégant, à la grande lisibilité. Sans contrefaçon, je suis un garçon…

15 Bella Ciao (T1)

Baru

Futuropolis

Sur la couverture, un énorme bandeau rouge affirme : «Le grand œuvre de Baru». Ce dernier, 73 ans, a pourtant déjà signé des ouvrages qui font date, dans lesquels il a abordé la question du déracinement et de la difficile intégration. Avec Bella ciao, il pousse l’effort plus loin et offre une histoire populaire de l’immigration italienne. Celle de sa famille. Celle des autres. Celle de tous les siens. Après quarante années d’histoires, qui l’ont vu remporter le Grand Prix d’Angoulême en 2010, Baru mélange ici la grande Histoire et ses souvenirs familiaux. Un aller-retour entre réalité et imagination qui s’articule autour d’une question centrale : quel prix doit payer un étranger pour cesser de l’être et devenir transparent dans la société française? Une réflexion qui se fait en chanson et autour de la table, devant des cappellettes au bouillon! 

16 Dragman

Steven Appleby

Denoël Graphic

Alors que la catalogue Marvel est loin de s’épuiser, un nouveau superhéros fait son entrée dans la partie. Coincé entre Superman et Wonder Woman, voici Dragman, né de l’esprit fertile du Britannique Steven Appleby, travesti dans la vraie vie. Son double délirant vole, certes, mais se plait, lui aussi, à enfiler la robe cintrée et à se promener en talons hauts. Un «coming out» graphique pour un premier thriller XXL dans lequel on suit les aventures d’August Crimp, en proie, donc, à des questionnements identitaires. Bien sûr, il combat le Mal (mâle?), mais il en profite aussi pour briser les tabous et, au passage, s’accepter tel qu’il est. Sur plus de trois cents pages, à travers une ligne agile et souple, Steven Appleby dynamique les codes et faire rire avec son univers fantaisiste. On se demande comment Hollywood va pouvoir s’en emparer… 

17 L’Homme qui tua Chris Kyle

Fabien Nury / Brüno

Dargaud 

Pour mémoire, Chris Kyle, sniper élevé au rang de légende après quatre séjours en Irak, est assassiné en 2013 par un autre soldat souffrant de stress post-traumatique. Une histoire qu’apprécie tant l’Amérique, avec son héros et son méchant, nappée d’une bonne dose de patriotisme, de religion et d’armes à feu. D’ailleurs, Clint Eastwood en a fait un film (American Sniper, 2014), carton au box-office et étendard des conservateurs. L’intention de Fabien Nury et Brüno est autre : prendre du recul afin de raconter leur version des faits, en tirant sur les fils de l’histoire et en séparant ainsi le mythe de la réalité. Avec L’Homme qui tua Chris Kyle, ils livrent une description clinique des États-Unis de Trump et ses obsessions. Elles sont toutes mises à nu : l’argent, la religion, les «fake news», la violence, le spectacle… Un western moderne glaçant.

18 Carbone & Cilicium

Mathieu Bablet

Ankama

Mathieu Bablet aime imaginer des mondes pas si lointains du nôtre, rendant ses visions d’avenir palpables, crédibles même. Quatre ans après le remarqué Shangri-La, l’auteur s’intéresse ici à l’intelligence artificielle, à travers le récit de Carbone et Silicium, deux IA jumelles et révolutionnaires, nourries par la totalité du savoir humain présent sur internet. Brutalement séparées, elles mènent alors chacune leurs propres expériences et luttent, pendant plusieurs siècles, afin de trouver leur place sur une planète à bout de souffle. Car oui, derrière la science-fiction, il s’agit bien d’un état des lieux de l’humanité et de ses travers : migration, désastres écologiques, effets pervers de la mondialisation, évolution du rapport au corps… Le tout enserré dans des élans contemplatifs, sensibles, intimes. Une dystopie somptueuse.

19 Vernon Subutex (T1)
Luz / Virginie Despentes

Albin Michel

C’est d’abord un sacré pavé. Pas moins de 300 pages débordant d’un graphisme à l’énergie rock. Puis ce sont de belles retrouvailles avec une romancière, Virginie Despentes, et ses personnages, ceux de sa trilogie Vernon Subutex (2015-2018), pour peu qu’on ait apprécié leurs cas. On renoue avec les histoires de Xavier, Sylvie, Alex et autre Patrice, figures d’une génération qui a abandonné ses idéaux, cherchant à survivre dans une époque brutale et s’agitant autour d’un anti-héros, ancien disquaire, DJ de génie et SDF errant. Cette adaptation à quatre mains raconte, comme le livre, la société, l’underground et les ombres de la nuit sur fond de de musique. Luz, l’ancien dessinateur de Charlie Hebdo, apporte tout son savoir-faire à travers un dessin inventif, affranchi de tout contrôle. On attend le rappel, prévu pour 2021. 

20 Raven (T1)

Mathieu Lauffray

Dargaud

Un trésor enfoui depuis un siècle, des naufrages, des cannibales, des bagarres, des coups de canons, des mensonges et des trahisons… Mathieu Lauffray, après le mémorable Long John Silver, revient au récit de pirates, cette fois-ci en solo et avec des héros pleins de défauts! Pour cette nouvelle fresque, il prouve que sa double casquette se justifie : d’abord avec un scénario tout en rythme, sans temps morts, porté par toute une galerie de protagonistes attachants. Ensuite avec des dessins splendides, regorgeant d’action et n’hésitant pas à s’étaler sur deux pages pour mieux exploser. Au milieu restent ces têtes brûlées des mers, narguant la mort, pour qui seul le présent compte. Une liberté de l’instant que contrecarre Dargaud en annonçant déjà deux autres tomes à venir. L’aventure est bel et bien lancée !

Grégory Cimatti

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