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Cette année encore, le Lux Film Fest c’est tout un cinéma !


Le festival luxembourgeois est devenu incontournable. L'an dernier, il a attiré 30 000 personnes dans les salles. (photo archives Isabella Finzi)

Appuyant une production cinématographique nationale et un secteur de l’audiovisuel en plein essor, le Luxembourg City Film Festival (22 février – 4 mars) revient pour la huitième fois avec plus de certitudes et d’appuis.

Le cinéma au Grand-Duché est une affaire d’entraide, d’appui, de soutien. Présenter le Luxembourg City Film Festival revient à prendre le pouls de toute une discipline, d’une profession en pleine ébullition, porteuse, par ses progrès, sa «reconnaissance internationale» même, d’une image de marque qui se consolide au fil du temps.

Colette Flesch, du haut de son statut de présidente, l’assure : «C’est une édition très spéciale», fière d’accueillir Vicky Krieps, nouvelle gloire du cinéma national, pour avoir partagé l’affiche de Phantom Thread avec Daniel Day-Lewis et le réalisateur Paul Thomas Anderson, film, au passage, nommé à six reprises pour les prochains Oscars.

Guy Daleiden, directeur du Film Fund déjà tout acquis à la cause de la réalité virtuelle – au Casino, nouveau QG du rendez-vous, un focus sera consacré aux multimédias dits immersifs –, poursuit dans le même ton, tandis que Claude Bertemes, directeur de la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, n’arrive plus du tout à se souvenir d’un temps «sans le festival». Ça en dit long sur le soutien dont jouit désormais le Lux Film Fest – l’aide de l’État, conjuguée à celle de la Ville, est même passée de 600 000 à 700 000 euros (!) – pour un budget global de 1 351 000 euros (dont 47% de sponsoring privé).

Que de premières !

Mis bout à bout, c’est dans la programmation, partie visible de l’iceberg, que se voit le mieux cette avancée enthousiasmante et fédératrice du milieu, à travers des choix rarement faciles, voulus «défricheurs». Alors que le festival a longtemps été pointé du doigt pour ses orientations artistiques laissant la production nationale en retrait de la sélection officielle, cette année – c’est une première !  –, Gutland, signé Govinda Van Maele, concourra avec les plus grands. «On n’a subi aucune pression», lâche, un brin cynique, Alexis Juncosa à un confrère de 100.7, préférant évoquer une notion de «timing», n’en déplaise aux vieux dinosaures râleurs cherchant éperdument leur coin de soleil.

D’autres œuvres confirment cette part de plus en plus importante donnée à la création du cru : les coproductions Meng Kollegen aus dem All («Jeune Public»), la série – une autre première ! – Bad Banks et The Breadwinner (Melusine), qui fera l’ouverture du festival – lui aussi dans la «short list» des Oscars en tant que meilleur film d’animation. Sans oublier l’habituel coup de projecteur sur les courts métrages et la section «Made in/with Luxembourg», sorte de concentré du meilleur du genre.

C’est, enfin, toute une brochette de partenaires (certains bénéficiant d’une «carte blanche») et de «collègues» culturels, ouvrant leur bâtiment, qui participent aux réjouissances, axées cette année, «par hasard», sur le western et, plus logiquement, sur la dérive de notre monde. «Un socle de confiance» s’est installé, confie encore Claude Bertemes, conscient de «l’image de marque» offerte par le festival, au cœur du pays, bien sûr, comme bien au-delà.

Dénicher autant d’ «œuvres d’exception» et de films prometteurs ou proposer un Wes Anderson en fin de festival n’est pas à la portée de tous. Certains diront qu’il manque encore un ou deux invités de marque pour que le tableau soit parfait. Méfions-nous des jugements hâtifs : jusqu’au jour J, fort d’un tel enthousiasme et d’une telle solidarité, tout reste possible.

Le Quotidien

En pratique, le Lux Film Fest c’est :

10 films en compétition officielle
6 documentaires en compétition
6 courts métrages
Environ 80 films projetés
Film d’ouverture : The Breadwinner (Nora Twomey)
Film de clôture : Isle of Dogs (Wes Anderson)
Film «Remise de prix»: The Death of Stalin (Armando Iannucci)
Un «Pavillon Réalité Virtuelle»
Des ateliers, débats, rencontres, soirées spéciales…
Quartier général Casino Luxembourg
Salles Cinémathèque / Utopia / Kinepolis / cour des Capucins (Crazy Cinématographe for Kids)
Exposition Cercle Cité
Hors les murs Mudam / Rotondes / Neimënster

Renseignements et programme complet sur le site luxfilmfest.lu

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