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Attendue le 6 juillet à Neumünster, Camille envoûte le Printemps de Bourges


Lors de son passage en 2012, programmée par la Rockhal, Camille avait joué à la Philharmonie. Cette fois-ci, bookée par l'Atelier, ce sera à Neimënster. (photo AFP)

Haut la voix et haut la main: la chanteuse Camille, attendue comme le messie, a réussi son grand retour à la scène après quatre ans d’absence, offrant au Printemps de Bourges ses premiers grands frissons, mercredi, pour la deuxième journée de sa 41e édition. Elle se produira le 6 juillet sur le parvis de l’abbaye de Neumünster.

C’est à l’Auditorium du Printemps de Bourges que 450  privilégiés ont pu découvrir les nouvelles expériences vocales et sonores de Camille (Dalmais, de son nom complet), qui débutait officiellement sa tournée, avant la sortie le 2 juin de son cinquième album, Ouï .

Fait rare, les photographes n’étaient autorisés à dégainer leurs appareils qu’à partir de la troisième chanson. Et pour cause  : sur les deux premières, impossible de voir la star du soir. Allongée à même la scène, intégralement enveloppée d’un drap couleur indigo, elle débute par une reprise de Joni Mitchell, Blue , avant de se mettre sur ses pieds nus et d’entonner l’inédit 2012 . Ses six musiciens et choristes pénètrent alors sur son territoire et l’accompagnent au gré des rythmiques.

Sa tête apparaît enfin pour entonner Sous le sable , issue de Ouï . Ce long voile indigo finira par se muer en toge puis en robe, à mesure que la chanteuse se débat pour sortir ses bras.

L’impression de voler

Sortie victorieuse de son combat sensuel avec son placenta de soie, Camille a fait basculer la soirée entre chamanisme et rite païen, ses incantations pulsatives envoûtant son auditoire. La fascination opère même pour les moins croyants. Les convertis, eux, sont aux anges.

Accompagnée de trois choristes féminines qui viennent parfois danser la ronde autour d’elle, tandis que les trois garçons s’affairent aux percussions et aux claviers, la déesse aux mille voix impressionne.

Comme s’il fallait un intermède, après cette première partie de si haute volée, Camille installe un moment d’une inattendue convivialité, en invitant des spectateurs à s’essayer à la bourrée sur Les Loups , une chanson sans âge qu’elle a fait passer à l’ère électronique.

La seconde partie la voit alterner dans un même ballet d’émotions ses dernières compositions ( Twix , Piscine ) et d’autres plus anciennes ( Ilo Veyou , Paris ), jusqu’à Fille à papa . Cette chanson écrite pour son père récemment disparu, elle l’interprète vêtue d’un drap blanc. La couleur du deuil dans certaines cultures.

Finir par la mort n’est pas raisonnable, Camille, jeune femme de 39  ans pleine de vie, ne le sait que trop bien. Son rappel, tambour battant au milieu du public sur Seeds , morceau de bravoure du dernier album, constitue une grande renaissance. « Merci, merci. C’est le tout début de la tournée et… on a déjà l’impression de voler », répond-elle émue aux longues ovations du public, avant de conclure avec une vibrante et langoureuse reprise deCucurrucucu Paloma , une chanson populaire mexicaine datant des années 1950.

La chanteuse démarrera à Amiens, le 5 mai, une très longue tournée à travers la France qui l’occupera jusqu’en février prochain, avec seulement deux escapades en dehors des frontières de l’Hexagone  : à Bruxelles, le 12 mai, et à Luxembourg, le 6 juillet. Elle se produira en plein air, sur le parvis de l’abbaye de Neumünster.

En concert le 6 juillet à Neumünster (Luxembourg). Infos : www.atelier.lu

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