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Art contemporain : une FIAC plus grand public


Cette année, la FIAC se veut plus grand public. (Photo AFP)

Durant quatre jours, Paris vibrera aux couleurs de l’art contemporain et sa Foire internationale (FIAC). 173 galeristes venus de 23 pays vont poser toiles et bagages sous la verrière du Grand Palais. Des expositions jalonneront aussi les quais de la Seine.

Cette 42e édition de la FIAC, du 22 au 25 octobre à Paris, se veut plus grand public. « C’est très important qu’elle ne soit pas quelque chose d’entre soi, pour des privilégiés, des personnes qui ont accès à l’art par leur culture, leur éducation, leurs moyens financiers », dépeint sa directrice Jennifer Flay.

La foire s’annonce aussi plus internationale avec seulement une quarantaine de galeries françaises sur 173 attendues, dont des américaines, allemandes, ou britanniques, ainsi que quelques belles prises. « La FIAC, vante Jennifer Flay, est renforcée par l’arrivée de Landau Fine Art, de Montréal, une des meilleures galeries d’art moderne du monde, de Long March Space de Pékin, qui apporte un autre regard sur l’art chinois, de Modern Institute de Glasgow, l’une des galeries les plus influentes de ces dernières années ».

Parmi les entrants, les Colombiens de Casas Regnier, la première galerie de ce pays à participer à la Foire internationale d’art contemporain, à l’image d’une présence sud-américaine en progression (cinq galeries brésiliennes et quatre mexicaines). Comme chaque année, les galeries les plus prestigieuses occuperont le navire amiral du Grand Palais. Et pour la deuxième fois, la FIAC se déploie aussi de l’autre côté de la Seine, sur le quai Austerlitz, aux « Docks – Cité de la mode et du design ».

Des œuvres vendues de 100 à plusieurs milliers d’euros

Entre tous ces créateurs, confirmés ou non, difficile de dégager des tendances. « Depuis le début des années 80, les artistes se servent de différents médias, de différentes cultures. C’est une période de grande ouverture, le règne du tout est possible« , souligne Jennifer Flay, à la tête de l’événement depuis douze ans.

Certains critiques reprochent toutefois à la FIAC de faire la part belle à l’art moderne plutôt qu’aux plasticiens actuels, contrairement à sa rivale londonienne, la Frieze. Selon Artprice, sur les 1 181 plasticiens présentés lors de cette 42e édition, seuls 350 ne sont jamais passés en vente publique. « On a besoin d’un socle, il est important de se rappeler que l’art contemporain n’a pas surgi de nulle part », fait valoir Jennifer Flay.

Les stars du marché de l’art dont les prix frisent le million d’euros, à l’image des Américains Jeff Koons ou Christopher Wool, seront en concurrence avec quelques grands classiques comme Giacometti ou Jean Arp. De nombreuses galeries proposent cependant des œuvres à des prix plus accessibles : de 100 à plusieurs milliers d’euros.

AFP/A.P

Pour le plaisir…

Pour le seul plaisir artistique et émotionnel, il reste toujours la possibilité de suivre la piste de la FIAC « Hors les murs » et le nouveau programme « Musées en Seine » : des œuvres sonores à la Maison de la Radio aux livres d’Anselm Kiefer à la BNF, en passant par les Tuileries (Kengo Kuma, Anthony Gormley…), ou encore Le Jardin des Plantes.

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Quand à la place Vendôme, lieu du scandale en 2014 avec le « plug anal » de Paul McCarthy (ci-dessus), elle accueillera cette fois-ci les sages pavillons de verre de l’Américain Dan Graham.

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