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Une centaine de migrants installés près du périphérique à Paris


Des tentes de migrants dans un campement porte de Saint-Ouen à Paris, le 19 septembre 2015. (Photo : AFP)

Une centaine de migrants en majorité syriens, dont beaucoup de femmes et d’enfants, sont venus ces derniers jours grossir les rangs d’un campement dans le nord de Paris, selon la mairie de Paris.

«Des Roms, des Bulgares et maintenant des Syriens… Il y a toujours eu du monde» ici, «où tout le monde sait qu’il pourra trouver des vêtements, de la nourriture parce que les associations sont présentes», a expliqué un voisin de ce campement d’une cinquantaine de tentes, posées sur un terre-plein entouré des deux axes très fréquentés de l’avenue de Saint-Ouen (nord de Paris).

Selon cet homme, qui souhaite garder l’anonymat, «ils sont environ 350 à être arrivés hier». Les tentes sont posées sur des trottoirs jonchés de poubelles, de vêtements, de nourriture ou de produits hygiéniques, et balayés par des bourrasques.

«Les associations qui viennent pour leur donner à manger leur donnent trop, très rapidement et il n’y a pas de nettoyage», a-t-il ajouté. Un constat partagé par Virginie, une riveraine qui suit ce flot de migrants depuis «des semaines».

«Sur le campement, on a des problèmes de gale, alors les vêtements, ça ne sert à rien parce qu’on sera obligé de les brûler», expliquait mardi la jeune femme à trois riverains venus «spontanément». Selon elle, «ces gens ont surtout besoin d’avocats bénévoles ou de personnes qui peuvent les aider à faire des demandes d’asile».

Une recommandation que peine à saisir l’un d’entre eux. «Ils me disent qu’ils ont très froid et qu’ils ont besoin de couettes et de vêtements chauds», expliquait un jeune homme, venu apporter des fruits. La mairie de Paris «procède pour l’instant à un travail de recensement» sur ce «campement récent» pour «identifier les besoins et mettre en place une prise en charge adaptée», a expliqué la municipalité.

La capitale est confrontée depuis plusieurs mois à l’arrivée de migrants, en majorité des Syriens. Elle a procédé la semaine dernière à l’évacuation de deux campements où vivaient près d’un millier de personnes, évacuées vers des centres d’hébergement. Au total, plus de 2 200 migrants se sont vus proposer un hébergement, selon les autorités.

Pour soulager les pays européens confrontés à un afflux massif de réfugiés, la France a décidé de recevoir 24 000 réfugiés en deux ans, en plus des 6 750 dont l’accueil avait été acté en juillet.

AFP/M.R.

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