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Une centaine de migrants dans le local de « Ni putes ni soumises »


Depuis début juin, les évacuations de campements de migrants se multiplient à Paris, avec des propositions de relogement. Un laps de temps durant lequel ils se retrouvent à la rue ou vont frapper à la porte des associations. (illustration AFP)

Une centaine de migrants a investi jeudi le local de l’association féministe Ni putes, ni soumises (NPNS), situé dans l’est de Paris.

Les migrants, en majorité des Afghans, stationnent dans l’entrée et devant les locaux de la Maison de la mixité, rue des Rigoles, qui héberge NPNS, dans le XXe arrondissement. Selon une riveraine, ils sont arrivés vers 11h, dans le calme. Une réunion entre représentants de l’association et les migrants était en cours en début d’après-midi, alors qu’aucune présence policière n’était visible aux alentours.

Mercredi, un campement de 240 migrants, essentiellement Érythréens et Soudanais, a été évacué dans le calme rue Pajol dans le nord de Paris. « Ce qui m’étonne, c’est que les médias ont annoncé qu’ils avaient relogé tout le monde et là, on les voit débarquer d’un coup », a commenté la présidente de NPNS, Linda Fali. « On va appeler la mairie de Paris qui s’était engagée à leur fournir une solution durable d’hébergement et s’ils ne prennent pas leurs responsabilités, on contactera les ministères concernés », a-t-elle ajouté.

Lyes Louffok, ancien membre de NPNS, a expliqué avoir « proposé hier soir (mercredi) en assemblée générale aux migrants qui ont refusé les propositions de relogement des autorités de venir ici ». « Ce que nous voulons, c’est que la mairie de Paris fournisse un lieu permettant d’accueillir tous les migrants de manière pérenne, au lieu de les disperser à travers l’Ile-de-France », a-t-il ajouté.

Depuis début juin, les évacuations de campements de migrants se multiplient dans le nord de Paris, avec des propositions de relogement pour les clandestins, le temps d’examiner leur demande d’asile. Mais de nouveaux arrivants se réinstallent souvent dans la foulée dans les sites évacués.

Le Quotidien/AFP

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