Accueil | Actualités | Retour des jihadistes français : la question cruciale des enfants

Retour des jihadistes français : la question cruciale des enfants


Fin 2016, le renseignement français estimait à 400 le nombre d'enfants de parents français ou partis de France se trouvant actuellement en Irak et en Syrie. (illustration AFP)

Le Premier ministre français Bernard Cazeneuve a demandé jeudi la mise en place sous six semaines d’un plan de prise en charge des mineurs embrigadés dans les groupes jihadistes en Irak ou en Syrie qui reviendraient en France.

Lors d’une réunion interministérielle jeudi matin à Matignon, Bernard Cazeneuve « a demandé la mise en place d’un comité de pilotage interministériel, sous l’égide des ministères de la Justice et de la Famille », a précisé son entourage. Ce comité a été chargé de « consolider sous six semaines un plan de prise en charge tenant compte de la diversité des situations » des mineurs concernés revenant en France, selon Matignon.

« Bombes à retardement »

Environ 700 Français se trouvent actuellement en Irak et en Syrie aux côtés de Daech, notamment à Mossoul (Irak) et à Raqqa (Syrie), selon les autorités françaises. Fin 2016, le renseignement estimait à 400 le nombre d’enfants de parents français ou partis de France se trouvant actuellement en Irak et en Syrie, dont au moins 19 identifiés comme combattants. Les services antiterroristes redoutent que ces enfants – enrôlés de force ou avec la bénédiction de leurs parents jihadistes – deviennent de « véritables bombes à retardement », selon les mots du procureur François Molins.

« Le problème est pris en charge depuis plusieurs mois, mais on est sur des profils et des situations diverses, donc un pilotage serré est nécessaire », a souligné une source gouvernementale. Le 2 janvier, lors de sa visite en Irak, le président François Hollande avait affirmé que les jihadistes français combattant en Irak et en Syrie seraient arrêtés à leur retour en France et que les enfants « embrigadés », baptisés par Daech « les lionceaux du califat », seraient accompagnés par un programme de déradicalisation. En pratique, les majeurs de retour -surnommés les « revenants »- sont interpellés « pour leur grande majorité », mais leur arrestation nécessite tout de même « des éléments » contre eux, résume une source gouvernementale.

Le Quotidien/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.