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Puisseguin : un «petit choc» a suffi a embraser le car


Une équipe d'identification s'affaire autour du camion le 24 octobre 2015 sur le site de la collision à Puisseguin. (Photo : AFP)

Une des rescapées de l’accident de Puisseguin, passagère de l’autocar, a raconté lundi l’horreur mais aussi son incrédulité après le «petit choc», de «rien du tout», qui a suffi à provoquer l’incendie, des flammes sur «tout le tour du car», dans lesquelles son mari a péri.

«On a démarré tranquille (…) et dans le virage de Puisseguin, il y avait des virages, il (le car) allait doucement, c’est ce fameux camion qui est arrivé en face…», a raconté Annette Aubisse dans un témoignage diffusé par France 3. Selon elle, «il n’y a pas eu de choc, rien, je n’ai pas entendu un coup de frein, rien du tout, ça été été direct, on était même tous surpris. C’est ce petit choc qu’il y a eu qui a embrasé le car…», a-t-elle répété, comme encore incrédule.

Lors d’un point-presse lundi, le procureur de Libourne a indiqué que le rapide embrasement pourrait avoir été causé par une tige ou barre métallique qui se trouvait dans l’habitacle du tracteur et qui sous le choc a «éventré le réservoir additionnel de carburant situé juste derrière la cabine du camion», projetant du gasoil sous pression lequel s’est enflammé au contact d’une surface de chaleur.

La vision d’après hante encore Annette Aubisse: «J’ai la vision devant mes yeux…», même si «c’est incroyable, quand il y a eu les flammes, tout le monde s’est levé, mais personne n’a crié».

«Je vois toujours ces flammes au bout du car, des qui sont parties comme ça sur les côtés, tout le tour du car, dessous le car, de la fumée et puis des gaz», se souvient-elle, convaincue que son mari Georges, en la poussant vers la sortie, lui a sauvé la vie.

«Il était derrière moi, il me poussait +mais avance!+ j’ai dit +je peux pas avancer, il y a du monde devant moi!+» poursuit-elle. «Il faisait noir, c’est qu’on était tous groupés, dans l’allée, personne n’était assis pour pouvoir sortir». Une fois dehors, «je ne sais rien de ce qui s’est passé, je ne peux pas vous dire. Je devais pas mourir, je devais rester là (…) Dès que j’étais dehors, c’était affreux. Je l’ai appelé (son mari) et puis Georges il était mort…».

AFP/M.R.

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