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Malgré sa défaite face au Standard, le Luxembourg envoie de bonnes ondes avant la France


Maurice Deville et la sélection se sont inclinés contre le Standard, non sans avoir eu les occasions de marquer. (Photo Julien Garroy)

Une défense traditionnelle, un entrejeu qui rassure assez, une attaque qui a de l’inspiration… Malgré quelques ratés et une défaite 1-0, l’amical contre le Standard, mardi, a réservé de plutôt bonnes ondes.

L’enseignement majeur à quatre jours de la venue de la France ? La tendance à aligner un bloc défensif le plus expérimenté possible. Zéro fantaisie dans ce qu’a mis en place le sélectionneur contre le Standard. Contrairement à ses allusions de la veille, Laurent Jans a joué sur son traditionnel poste droit où ses montées et ses centres ont été à la hauteur de ce qu’il montre depuis plusieurs mois avec Beveren : il a franchi un cap. Mais à quoi cela servira-t-il s’il doit se faner Ousmane Dembélé samedi ? La réponse est sûrement dans un coin de la tête, qui ne s’est probablement pas amusé à le regarder centrer pendant une heure juste pour le plaisir de savoir qu’il est capable de le faire.

Il restera quoi de ce 4-4-2, samedi ?

Et puis la charnière Chanot-Martins a été reconduite comme avant la blessure du joueur lyonnais en octobre 2016, mais elle a semblé surtout s’appliquer à gérer, à décrasser le moteur. Même si Martins s’est fait bousculer sur le seul but de la rencontre d’Émond, en tout début de deuxième période (un duel en tête-à-tête à l’entrée de la surface pour lequel le Roude Léiw a réclamé une faute en vain), les deux ont fait un job honnête de reprise de contact. Donc finalement, c’est à gauche que la curiosité piquait le plus et si être titularisé lors de ce genre de dernière mise en place a un sens, alors c’est que Malget y part avec une petite longueur d’avance sur Carlson, qui revient lentement, mais n’a pas encore tout à fait son niveau du début de saison. En tout cas pas du côté de Pétange. S’il y a bien un point, toutefois, sur lequel le sélectionneur a tenu parole, c’est son organisation. Un 4-4-2. On a plus de mal à penser que cela aussi est un signe fort avant la venue des Bleus, mais il a pourtant fallu des hommes pour animer ce système. S’il ne survit pas à la dernière ligne droite de la préparation, les hommes, peut-être que si…

On y a vu pêle-mêle un Lars (puisque désormais, avec la naturalisation du rastaman de service, il faudra préciser) Gerson apparemment en bonne forme physique, comme annoncé par Holtz, et un Philipps prompt à prendre ses responsabilités à la manœuvre, quitte à prendre, en même temps, quelques risques. Quoi qu’il en soit, Holtz a semblé apprécier, gardant les intentions, se foutant des manquements très ponctuels à la réalisation.

C’est d’ailleurs ce qui a marqué la première période luxembourgeoise. De la volonté de hausser le niveau de jeu, mais aussi des boulettes qui coûteront très très cher si elles se répètent samedi. Il a suffi d’un ballon mal jugé par Chanot à la relance (31e) et d’une perte de balle de Philipps (35e) pour constater que Moris, devenu doublure à Malines, reste fondamentalement aussi décisif que quand il était titulaire, entre août et septembre, avec deux parades en face-à-face. Une bonne nouvelle.

Bensi-Joachim, ça fonctionne toujours

Au-delà de ces bévues commises loin du but, c’est l’incapacité d’enrayer le départ d’actions qui ont fini dans la surface grand-ducale en quelques secondes qui peut paraître un peu gênante. À charge pour le bloc défensif qui, de toute façon, évoluera sans doute bien plus bas, de régler le problème.

Mais puisqu’il est question de noter ce qui a marché, il faut parler de l’attaque. C’est elle qui a failli puisque Gerson (Rodrigues, là aussi, il faudra préciser) est à l’origine directe du but liégeois. Mais c’est aussi elle qui nous a prouvé qu’elle savait encore être très créative en partant en contre. Les jaillissements d’un Bensi même plus titulaire au Fola ont fait plaisir à voir : son association avec Joachim reste un must et c’est une certitude sur laquelle il est agréable de pouvoir s’appuyer avant de grimper l’Everest. Comme l’a fait remarquer Holtz, il n’aura manqué que la concrétisation, au Deich. C’est plus enquiquinant : zéro but en six occasions de but, rapporté au degré de difficulté qu’il y aura à se créer des occasions dans trois jours, ça laisse des pourcentages infinitésimaux. Mais on ne va pas faire la fine bouche : globalement, les dernières ondes sont plutôt bonnes.

Julien Mollereau