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Les CFL vont lancer leur compagnie de car-sharing


Sitôt sorti de la gare, il sera bientôt possible de prendre une voiture CFL en car-sharing. (photo archives LQ)

François Bausch a annoncé mardi que les CFL lanceront prochainement une offre de car-sharing en la basant sur le large maillage de ses gares.

Jusque-là assez marginal même siles quelques opérateurs déjà présents notent un intérêt croissant pour le concept, le car-sharing va prendre une toute nouvelle dimension au Grand-Duché. La première phase du projet porté par les CFL vise en effet à proposer une centaine de voitures. À terme, le réseau pourrait même s’étendre au-delà des frontières du pays.

Réduire, par tous les moyens possibles, la circulation automobile sur les routes du Grand-Duché est une des entreprises majeures de l’État. Un axe essentiel de cette politique est de multiplier les modes de déplacement et de promouvoir la flexibilité en termes de mobilité. Les pôles d’échange vont ainsi se multiplier, notamment autour de la capitale. Il sera possible de sauter d’un bus pour passer dans un tram, ou de laisser sa voiture au park&ride pour enfourcher un vélo.

Le car-sharing fait également partie de l’éventail des solutions envisageables. Jusqu’à présent, cette offre était réservée à la capitale (Carloh et City Mov’) et à la Nordstad (City Mov’). Mais d’ici quelques mois, l’accès à cette solution sera nettement élargi.

Tout sur la mKaart

François Bausch, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, a précisé hier le contour qu’allait prendre la prochaine offre de car-sharing proposée par les Chemins de fer. Elle sera sans commune mesure avec ce qu’il existe aujourd’hui puisqu’elle «vise dans une première phase à proposer des voitures de partage sur les sites des 20  gares les plus fréquentées par les clients CFL [ainsi que celles] disposant d’un potentiel de développement élevé».

Vingt gares, pour un début, c’est beaucoup. Des voitures seront ainsi mises à disposition dans près d’un tiers des gares et arrêts du pays. La couverture promet ainsi d’être nationale avec «près d’une centaine de voitures dès le départ», une flotte très largement supérieure aux concurrents actuels que sont la Ville de Luxembourg (Carloh) et Enovos (City Mov’).

Cette configuration ambitieuse va imposer aux CFL de créer une structure propre, comme elle l’a déjà fait avec ses filiales CFL-Multimodal, CFL-Cargo ou CFL-Logistics. Le ministre écologiste explique qu’après s’être entretenu avec «deux autres opérateurs de taille largement inférieurs», seule cette solution était envisageable.

D’autant qu’une deuxième phase est d’ores et déjà prévue  : «À moyen terme, les CFL prévoient d’étendre le projet à d’autres gares situées sur le territoire luxembourgeois, voire même à l’étranger sur certaines gares importantes proches des frontières.» La logique de coopération transfrontalière mise en avant lundi par François Bausch et le secrétaire d’État français chargé du Budget et des Comptes publics, Christian Eckert, trouve donc ici une nouvelle illustration, même si ce point précis n’avait alors pas encore été mis sur la table.

Le ministre du Développement durable et des Infrastructures a précisé que l’accès aux voitures partagées sera accessible aux titulaires de la mKaart, «la carte à puce […] sur laquelle les titres de transports tout comme l’accès à d’autres services de mobilité (bornes de charge « Chargy » pour voitures électriques, cages à vélo « mBox », système de bike-sharing…) peuvent être gérés».

Erwan Nonet

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