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[Luxemburgensia] Le fascisme, « le moindre mal »

490_0008_14924085_201803261854En 1977, une jeune historienne, Carole Mersch, publiait un mémoire : Le National-Socialisme et la presse luxembourgeoise de 1933 à 1940. Le livre, qui a paru aux éditions et imprimerie Saint-Paul, analyse sans complaisance les commentaires des grands journaux luxembourgeois (y compris le journal communiste Volkstimme dont malheureusement une partie a complètement disparu des archives).

L’auteure retrace les réactions aux événements majeurs de politique étrangère (les élections allemandes, la prise de pouvoir des nazis, les réactions du Vatican…). Le livre est préfacé par le professeur Gilbert Trausch, qui fut le directeur de mémoire. Ce dernier atteste que l’analyse a été menée dans le souci de comprendre et d’expliquer, sans méchanceté vis-à-vis du Luxemburger Wort. L’auteure soutient que les positions du LW s’expliquaient davantage par des considérations religieuses que par des considérations de politique sociale intérieure. Elle constate cependant que l’anticommunisme est la ligne directrice des prises de position de ce journal, fondé le lendemain de la libéralisation et de l’abolition de la censure au Grand-Duché (1848). Alors que les concurrents du journal catholique (Tageblatt et Volksblatt) fustigent l’inactivité des membres du gouvernement appartenant à la droite, et critiquent l’admiration inconditionnelle témoignée au Führer, par exemple lors d’une visite à Trèves. L’auteure recoupe le reportage luxembourgeois avec celui imprimé dans le Trierer Volksfreund.

Elle cite que le LW accepterait bienveillamment «un peu de fascisme» (qui s’accommoderait mieux avec l’âme indigène) plutôt qu’un régime socialiste voire bolchéviste (22.4.1933).

Jean Rhein

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