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Les parents d’Alexia Daval « avaient une confiance absolue en Jonathann »


"Ils n'ont rien vu venir. Maintenant, ils voudraient comprendre", a déclaré Me Jean-Marc Florand, avocat des parents d'Alexia Daval. (photo AFP)

Les parents d’Alexia Daval, la jeune femme tuée fin octobre en Haute-Saône dont le mari a avoué mardi le meurtre, « veulent juste comprendre » ce qu’il s’est passé sans accabler leur gendre, a expliqué mercredi leur avocat.

« Ils n’ont rien vu venir. Maintenant, ils voudraient comprendre », a déclaré Me Jean-Marc Florand, lors d’une conférence de presse à Vesoul. Les aveux de Jonathann Daval ont été un « coup très dur à encaisser, car ils avaient une confiance absolue en Jonathann », a-t-il ajouté. « En trois mois, ils ont perdu leur fille dans des conditions atroces et maintenant également leur gendre, qui avait toute sa place dans leur famille. C’est beaucoup pour des braves gens qui avaient une vie tranquille et cadrée », a-t-il souligné.

L’enquête, menée par la Section de recherches de la gendarmerie de Besançon, épaulée par les gendarmes de Haute-Saône et du Doubs, va désormais se poursuivre pour éclaircir les zones d’ombre restant autour de la mort d’Alexia Daval, notamment le fait que son corps ait été retrouvé en partie calciné, ce que son mari affirme ne pas avoir fait. « Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour que ses déclarations correspondent à la réalité », a considéré Me Florand.

Une « comédie qui lui coûtera très cher »

A la disparition de sa femme, Jonathann Daval était apparu sans cesse effondré, en pleurs, soutenu par ses beaux-parents qu’il a continué à voir quasiment quotidiennement depuis la mort d’Alexia. « La comédie qu’il a jouée lui coûtera très cher dans l’esprit des jurés », a estimé l’avocat des parents, qui table sur un procès au mieux dans le courant de 2019. Selon Me Florand, les parents d’Alexia n’avaient pas connaissance de violences au sein du couple de leur fille, qui suivait un traitement pour l’aider à tomber enceinte.

L’avocat de Jonathann Daval, Me Randall Schwerdorffer, a affirmé que son client était la cible de « violences » de la part de sa femme, qui « en période de crise, pouvait avoir des accès de violence extrêmement importants ».

« Dans ce couple, il y avait une personnalité plus effacée et Alexia plus dominante, énergique, sportive, battante », a seulement rappelé Me Florand, sans vouloir ni confirmer ni infirmer les dires de son confrère. Les parents d’Alexia, tout comme sa sœur, « ont constaté des tensions comme dans tous les couples, mais rien de symptomatique », a affirmé M. Florand, tout en restant très prudent.

Le corps brûlé de la jeune femme avait été retrouvé le 30 octobre, dissimulé sous des branchages dans le bois d’Esmoulins, près de Gray. Selon son mari, elle était partie courir l’avant-veille et n’est jamais revenue. C’est lui qui avait alerté les gendarmes, mais aucun témoin ne l’a vue courir ce jour-là. Mardi, au deuxième jour de sa garde à vue à Besançon, il a finalement avoué être l’auteur du meurtre de son épouse, qu’il a étranglée. Il a qualifié son geste d’ « accident », mais la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot, a affirmé que les résultats de l’enquête « ont abouti à des éléments suffisants pour imaginer que la mort a été donnée volontairement et non pas accidentellement ».

Le Quotidien/AFP

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