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L’entretien du mercredi – Yannick Bastos : « Le joueur n’est qu’une marchandise »


Yannick Bastos, sans club depuis sept mois, évoque son expérience à Bolton, le bras de fer entre Fabrizio Bei et Gérard Jeitz, mais aussi ses relations avec Differdange et Rumelange.

Vendredi dernier, 11 h. Assis à une table du Am Heim, bar situé dans la Grande Rue à Rumelange, Yannick Bastos (21 ans) s’est prêté durant une heure au jeu de l’interview. Le tout, avec une grosse attelle au pied gauche. « On me chambre beaucoup en me disant que les vacances de sport d’hiver sont finies… »

Où en êtes-vous avec votre blessure ?

Yannick Bastos : J’ai enlevé le plâtre lundi (NDLR : le 30 mars). Là, je dois porter une attelle pendant quatre semaines. Ensuite, je devrais pouvoir l’enlever et marcher normalement.

Et la rééducation ?

Je l’effectue avec Fabio De Marco, l’ex-kiné de la FLF. Il me suit depuis six ou sept ans et il connaît bien mon corps.

Cette blessure, c’est un mauvais souvenir d’Angleterre ?

J’avais ressenti une douleur en août. En septembre, en rejoignant la sélection pour affronter le Belarus, j’avais toujours mal. À mon retour en Angleterre, j’avais très mal. Le staff médical de Bolton m’a dit que c’était une simple périostite au tibia. Mais la douleur s’est étendue jusqu’à la malléole. En revenant au Luxembourg, après quelques tests, on a cru à une fracture de fatigue mais le docteur Nührenbörger (NDLR : chef de service adjoint du département orthopédie de la clinique du sport) a découvert une calcification osseuse qui nécessitait une opération.

À la mi-septembre, vous quittez Bolton. Racontez-nous les raisons de votre départ…

En août, j’ai été écarté du groupe sans raison. Je devais quand même courir matin et soir. Le matin, je m’entraînais à 7 h afin d’avoir quitté le centre d’entraînement avant que mes partenaires n’arrivent…

Que s’est-il passé pour que vous n’ayez pas le droit de les voir ?

Quand je suis arrivé, on m’avait promis une préparation de trois semaines avec un préparateur physique de l’équipe première pour me mettre dans le rythme des pros. Je ne l’ai pas eue. Même pas avec les U21. Ils m’ont directement jeté dans le bain. Après deux semaines, on m’a envoyé chez les pros. Par la suite, j’ai ressenti un petit coup de mou et l’entraîneur m’a demandé de retourner avec les U21 pour me relancer. Après trois mois, je n’avais plus de carburant… Ils m’ont dit que c’était normal, qu’il fallait que je m’accroche et que je lève un peu le pied. Mais j’ai continué d’être à fond.

Le rythme était-il bien plus élevé qu’à Differdange ?

On avait toujours une puce qui calculait les différents paramètres : nombre de mètres que tu marches, que tu cours et que tu sprintes… Depuis le banc, grâce à son ordinateur, le préparateur physique avait toutes les données en temps réel. Le coach était sec et voulait qu’on fasse tout en sprint. Et ceux qui n’atteignaient pas le niveau souhaité se coltinaient des tours de terrain… Par séance, on faisait entre neuf et onze kilomètres, dont quatre en haute intensité et un kilomètre de sprint par entraînement. Par semaine, on faisait à peu près cinquante kilomètres. Le tout, en général, avec ballon.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien du mercredi de notre journaliste Charles Michel dans le Quotidien papier de ce mercredi.

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