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L’agresseur présumé de NKM nie l’avoir frappée


Nathalie Kosciusko-Morizet, en campagne sur un marché, distribuait des tracts lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage. (photo AFP)

L’agresseur présumé de Nathalie Kosciusko-Morizet a nié jeudi avoir « frappé ou même eu la volonté de frapper » la candidate LR battue dimanche aux législatives et a déclaré avoir lui été victime de violences de la part de partisans de NKM.

« À aucun moment je n’ai frappé ou même eu la volonté de frapper Mme Kosciusko-Morizet », a martelé lors d’une conférence de presse Vincent Debraize, 55 ans, maire de Champignolles (Eure) accusé d’avoir agressé NKM alors qu’elle distribuait des tracts sur un marché à Paris entre les deux tours des élections législatives. L’altercation avait provoqué la chute et le malaise de la candidate LR qui avait été hospitalisée.

« En revanche, moi j’ai pris des coups », a-t-il expliqué.

Dans un récit très détaillé de plus de trente minutes devant la presse, Vincent Debraize a notamment accusé l’entourage de NKM de l’avoir agressé physiquement lorsqu’il s’éloignait alors que la candidate était évanouie.

Vincent Debraize explique « avoir pris peur » en voyant les partisans de NKM se rapprocher de lui en hurlant « il l’a frappé, il l’a frappé ». Il accuse aussi l’un d’entre eux d’avoir effectué « un salut nazi au-dessus de (sa) tête ». L’un des militants LR a ensuite suivi M. Debraize dans le métro, disant au téléphone « venez vite on va l’avoir, il est là », selon lui.

Ce dernier s’est montré « très, très agressif. Les coups pleuvent, il me frappe, j’ai la chemise déchirée, les lunettes cassées (…) je suis sous le choc », a-t-il assuré. Le maire envisage de porter plainte pour coups et blessures.

Sur l’altercation avec NKM, s’il reconnaît l’avoir traitée de « bobo de droite » mais « pas bobo de merde », le maire dit avoir lui-même été insulté par la candidate qui à deux reprises, « camouflant son visage » avec les tracts, lui aurait dit « dégage connard ».

« J’ai les tracts à la main, je les jette au sol (…) elle me regarde, pouf, elle tombe », a-t-il raconté.

Les avocats de M. Debraize ont également contesté la garde à vue de leur client qui avait été prolongée de 24H. Il y « avait clairement comme instruction que M. Debraize ne puisse pas interférer avec le processus électoral puisqu’on était en fin de campagne, deux jours avant le scrutin », a déclaré l’un d’eux, Me Basile Adler.

Le procès de Vincent Debraize a été renvoyé au 11 juillet. Le suspect qui a demandé un délai pour préparer sa défense, a été placé sous contrôle judiciaire. Il lui est interdit d’entrer en contact avec NKM et de paraître à proximité de son domicile.

Le Quotidien / AFP

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