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La ville de Chartres refuse d’inhumer l’un des terroristes du Bataclan


Pour la marie de Chartres, hors de question d'accueillir le cadavre de l'un des kamikazes du Bataclan. (Photo : AFP)

Le corps d’Omar Ismaël Mostefaï, le maire de Chartres n’en veut pas. Le terroriste de 29 ans a été le premier tueur du Bataclan, où 90 personnes ont trouvé la mort le 13 novembre dernier, à être identifié. Mais comme le révèlent nos confrères de L’Écho républicain, sa dépouille repose toujours à l’institut médico-légal de Paris.

Légalement, la municipalité ne peut refuser une inhumation si la personne décédée est morte dans la commune, y habitait ou si la ville abrite déjà un caveau familial. Même s’il est né dans l’Essonne, Omar Ismaël Mostefaï est arrivé à Chartres à l’adolescence et y a vécu jusqu’à son premier départ en Syrie, en août 2013. C’est aussi dans la préfecture d’Eure-et-Loir que le djihadiste s’est radicalisé. «Je ne ferai aucun effort si une demande d’inhumation nous parvenait»

Pourtant, le maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges, s’oppose à l’inhumation : « J’ai vérifié, légalement, pour moi, il ne remplit pas les conditions. La famille Mostefaï a quitté la maison de La Madeleine en 2012. Lui est certes resté encore ici, mais il n’avait pas d’adresse propre, il squattait chez quelqu’un. J’attends qu’on me prouve où était son domicile officiel jusqu’en 2015. Je ne ferai aucun effort si une demande d’inhumation nous parvenait. Aucun. Ce type n’a été que de passage à Chartres alors que, parmi les victimes du Bataclan, nous avons perdu une jeune Chartraine qui ne demandait qu’à vivre », a-t-il déclaré au quotidien régional.

Le terroriste du Bataclan devra ainsi sans doute être inhumé ailleurs. Pour l’instant, deux mois après les attentats, seul Samy Amimour, membre lui aussi du commando du Bataclan, a été inhumé.

RL

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