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La France a accueilli le premier réfugié homosexuel tchétchène


Un happening d'Amnesty International a eu lieu lundi matin devant la Tour Eiffel pour interpeller les autorités. (photo AFP)

Le premier réfugié homosexuel tchétchène a été accueilli lundi en France, au moment même où le président russe Vladimir Poutine rencontrait son homologue français à Versailles, selon une information de FranceInfo.

D’après SOS Homophobie, citée par FranceInfo, cette première arrivée ne sera pas la dernière au regard de la situation des personnes LGBTI dans cette république russe du Caucase. L’association dit avoir « appuyé le dossier » de ce réfugié « auprès des autorités françaises » et « attesté le fait que c’est bien un homosexuel persécuté ».

Il y a plusieurs semaines, le journal russe indépendant Novaïa Gazeta affirmait dans une enquête que les autorités de Tchétchénie, où l’homosexualité est considérée comme un crime, ont arrêté plus de cent homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour « laver leur honneur ». Au moins trois personnes seraient décédées des suites de sévices et torture dans une prison secrète, ou assassinées par leurs proches. Des révélations qui ont suscité une timide indignation à l’international. Les responsables et dirigeants politiques ont alors été interpellés par des ONG et associations LGBT, dont trois ont déposé une plainte pour génocide devant la CPI contre le président tchétchène Ramzan Kadyrov. Ce dernier a balayé les accusations au motif que « l’homosexualité n’existe pas » dans son pays.

Lundi, Amnesty International a appelé le président français Emmanuel Macron à « faire pression » sur Vladimir Poutine lors de sa visite au Château de Versailles. « Nous voulons que M. Macron fasse pression sur M. Poutine, qui à son tour fasse pression sur M. Kadyrov, qui persécute en toute impunité les homosexuels avec la bénédiction des autorités russes », a déclaré Cécile Coudriou, vice-présidente d’Amnesty international France.

Début mai, la chancelière allemande Angela Merkel avait demandé à Poutine d’user de son influence pour que les droits des homosexuels soient respectés en Tchétchénie. Jusque-là, le Kremlin n’a pas fait montre de célérité pour s’emparer de ce dossier.

Le Quotidien

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