Accueil | Actualités | Institutions européennes : le Jean-Monnet, et au-delà…

Institutions européennes : le Jean-Monnet, et au-delà…


Jean Asselborn confirme que des négociations avec la Commission européenne sont en cours. Mais il est aussi question de plans sur un plus long terme.

490_0008_14067553_20141125asselborn2

« Il faut creuser des pistes, je pense notamment à tout ce qui touche les nouvelles technologies », avance le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn. (Photos : Hervé Montaigu/Alain Rischard)

Le Quotidien d’hier révélait que les négociations visant à trouver une solution au problème posé par l’abandon du bâtiment Jean-Monnet entre le ministère des Affaires étrangères et la Commission européenne, via sa vice-présidente Kristalina Georgieva, étaient bien avancées. Selon nos informations, différents bâtiments situés à la Cloche d’or, dont le centre Drosbach, auraient été choisis.

Jean Asselborn a tenu à apporter son éclairage : « Depuis novembre, nous nous rencontrons régulièrement. Je l’ai vu à quatre reprises, dont la dernière fois lundi au Conseil Affaires extérieures. » Toutefois, assure-t-il, ces rencontres n’ont pas encore abouti à des décisions concrètes. « Rien n’est fait. La Cloche d’or est une option sérieuse, mais il y a également des bâtiments au Kirchberg, par exemple, qui pourraient accueillir certains services. Ce qui est certain, c’est que les bureaux qui seront choisis seront tous situés dans la capitale », précise-t-il.

Le ministre a également fixé une date butoir au terme de laquelle une solution au relogement des personnes travaillant dans le bâtiment Jean-Monnet devra être trouvée : « Notre objectif est de parvenir à une conclusion au plus tard à la mi-février. » Il a rappelé que le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères coordonnait les volets technique et financier de ce sujet, en collaboration avec le ministère des Finances et l’administration des Bâtiments publics.

Toutefois, il prévient également que la conclusion de ces négociations ne correspondra pas à la fin de toutes les procédures : « Le Conseil de gouvernement luxembourgeois, puis les autorités financières européennes devront valider le choix que nous aurons retenu. »

Les négociations concernant les solutions de remplacement du bâtiment Jean-Monnet ne sont pourtant pas les seules en cours actuellement. Jean Asselborn a précisé que c’était en fait tout le dossier du futur des institutions qui était aujourd’hui sur la table. « Nous travaillons sur un paquet avenir portant sur la présence des institutions européennes à Luxembourg. Ce n’est pas que l’accord Polfer-Kinnock soit mauvais, mais il est peut-être temps de voir plus loin », explique le ministre des Affaires étrangères.

Cet accord, signé le 24 mars 2003 entre l’ex-ministre luxembourgeoise des Affaires étrangères Lydie Polfer et l’ex-vice-président de la Commission européenne chargé de la Réforme administrative Neil Kinnock, indiquait que la Commission s’engageait à ce que 3 400 personnes au moins soient fixées à Luxembourg jusqu’en 2010.

> Bientôt de nouvelles institutions ?

Le nouvel accord, lui, vise à définir les vingt prochaines années de présence de l’Union européenne à Luxembourg. A priori, compte tenu des investissements immobiliers que l’Europe est en train de consentir au Kirchberg (bâtiment Konrad-Adenauer, futur Jean-Monnet 2, troisième tour de la Cour de justice…), le risque de voir partir les institutions majeures semble minime. « Il n’est pas question d’affaiblir la présence de l’Europe au Luxembourg, mais au contraire de fortifier ce que l’on a », affirme le ministre.

Jean Asselborn milite aussi aujourd’hui pour attirer de nouvelles structures. « Nous avons des atouts à faire valoir et il faut creuser des pistes, je pense notamment à tout ce qui touche les nouvelles technologies. » Ce qu’il souhaite, c’est faire venir au Luxembourg des emplois « en nombre, mais aussi en qualité ».

Le Luxembourg, qui a attiré de nombreuses entreprises grâce à la qualité de son réseau internet, pourrait-il devenir le centre des technologies de l’information et de la communication (TIC) de l’Europe ? C’est ce qui se joue maintenant.

De notre journaliste Erwan Nonet

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.