Accueil | Actualités | Un enfant de 8 ans entendu par la police pour apologie du terrorisme

Un enfant de 8 ans entendu par la police pour apologie du terrorisme


Un enfant de huit ans a été entendu mercredi par la police à Nice (sud-est) pour avoir proféré dans l’enceinte de son école des propos radicaux de solidarité envers les auteurs des attentats jihadistes en France.

302591-un-ecolier-leve-le-doigt-pour-prendre-la-parole-dans-sa-salle-de-classe-le-2-septembre-2010-a-strasb

L’enfant avait refusé d’observer une minute de silence au lendemain des attentats contre « Charlie Hebdo ». (Photo : AFP)

L’enfant a refusé d’observer une minute de silence et de participer à une ronde de solidarité dans son école, organisée au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo qui a fait 12 morts le 7 janvier, a indiqué un responsable de la police, Marcel Authier. Selon son professeur, il a aussi tenu des propos de « solidarité » avec les deux frères jihadistes qui ont attaqué le journal satirique français.

« Dans le contexte actuel, le directeur de l’école a décidé de signaler ce qui s’est passé à la police », a précisé le commissaire Authier, en notant qu’il ne s’agit aucunement d’une plainte. « On a convoqué l’enfant et son père pour essayer de comprendre comment un garçon de huit ans peut être amené à tenir des propos aussi radicaux », a-t-il expliqué.

L’enfant a été entendu pendant 30 minutes, avant l’audition de son père, civilement responsable. « Visiblement, l’enfant ne comprend pas ce qu’il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos », selon le commissaire.

Le « Collectif contre l’islamophobie en France » a dénoncé la façon dont l’affaire a été menée. « Le père et son fils sont profondément choqués d’un tel traitement qui illustre l’hystérie collective dans laquelle la France est plongée depuis début janvier », a commenté ce collectif dans un communiqué.

Quelque 200 incidents liés à la minute de silence le 8 janvier ont été rapportés dans les établissements scolaires en France, dont une quarantaine signalés à la police et la justice.

AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.