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France : qui pour incarner la gauche à quatre mois de la présidentielle ?


De Jean-Luc Bennahmias à Manuel Valls, le spectre de la gauche est très large. Sans compter les outsiders Macron et Mélenchon. (photos AFP)

A quatre mois de la présidentielle en France, la gauche dispersée s’élance dans sa primaire alors que ses adversaires accélèrent leur campagne sur tous les terrains.

Deux des sept candidats à la primaire du parti socialiste, dont l’ex-Premier ministre Manuel Valls, ont détaillé leur programme mardi avec l’espoir de mobiliser les électeurs : distancée par la droite et l’extrême droite, la gauche dispose de trois petites semaines d’ici au premier tour du scrutin le 22 janvier.

« Pour moi, la question n’est pas de savoir si la gauche peut gagner. La gauche doit gagner », a déclaré Manuel Valls qui affronte quatre anciens ministres du quinquennat de François Hollande -Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Sylvia Pinel- ainsi qu’un écologiste François de Rugy et un ex-député européen de centre-gauche Jean-Luc Bennahmias. Entré dans la course après le renoncement du très impopulaire président Hollande, Manuel Valls s’est posé en garant d’ « une République forte et d’une France juste », au sein d’une Europe « refondée » avec des mesures sociales notamment.

Même tonalité européenne mardi chez l’ex-ministre de l’Éducation Vincent Peillon : il prône une « stratégie européenne offensive et affirmée » et « un New deal » sous l’impulsion du « moteur franco-allemand ». Dans un calendrier resserré, les prétendants devront s’affronter lors de trois débats télévisés en sept jours avant le premier tour. Et se livrer à un exercice d’équilibriste : se différencier, sans se déchirer, pour pouvoir se rassembler derrière le vainqueur le 29 janvier.

« Le PS joue sa survie »

L’enjeu de la primaire est crucial pour le parti socialiste. « Cette fois le PS joue sa survie », titrait mardi le journal Le Parisien. « Du succès de la primaire de la gauche dépend l’avenir du PS », qui faute de mobiliser en janvier a peu de chances d’attirer les électeurs en avril, analyse le quotidien. Le PS table sur 1,5 à 2 millions de votants, soit moins que lors de sa primaire de 2011, la première en France, qui avait été un énorme succès avec 2,7 millions de votants au premier tour, 2,9 millions au second. Et surtout beaucoup moins que les 4,4 millions d’électeurs qui se sont déplacés pour la primaire de la droite en novembre.

« Jamais la gauche n’a abordé un scrutin présidentiel en position aussi faible », commente le journal Le Monde daté de mercredi, en soulignant ses divisions sous « trois bannières apparemment irréconciliables ». Malgré les appels au rassemblement, deux « outsiders » ont en effet décidé de faire cavaliers seuls : le candidat de l’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon et surtout l’ancien ministre de l’Économie du gouvernement socialiste, Emmanuel Macron qui, avec son positionnement « ni de droite, ni de gauche », caracole en tête du classement des personnalités politiques auxquelles les Français font le plus confiance (41%).

Le Quotidien/AFP

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