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France : François Bayrou et Marielle de Sarnez quittent le gouvernement


François Bayrou et Marielle de Sarnez n'ont pas attendu l'annonce du remaniement pour donner leur démission. (photos AFP)

Quatre ministres démissionnaires en trois jours sous la pression des affaires : après Richard Ferrand lundi et Sylvie Goulard mardi, François Bayrou et Marielle de Sarnez, les piliers du MoDem, quittent à leur tour le gouvernement, un nouveau rebondissement peu avant l’annonce attendue du remaniement.

« J’ai pris la décision de ne pas faire partie du prochain gouvernement. Je donnerai une conférence cet après-midi à 17h », a déclaré le président du MoDem, sans donner davantage de précisions à ce stade. Dans la foulée, on apprenait que son bras droit au MoDem, Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes, quittait elle aussi le gouvernement pour présider le groupe du parti centriste à l’Assemblée. « Une décision personnelle », a commenté dans a foulée le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. François Bayrou « souhaite se défendre » dans l’enquête sur les assistants parlementaires du MoDem et cela « simplifie la situation », selon lui.

Ce remaniement post-législatives, qu’on annonçait « technique », avec quelques ajustements à la marge, sera finalement substantiel et très politique. Deux démissions surprise, celle lundi du ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, compagnon de route du chef de l’État dans sa conquête du pouvoir, et celle mardi de la ministre des Armées Sylvie Goulard, ont déclenché un effet domino. Trois ministères stratégiques se trouvent ainsi vacants, à peine plus d’un mois après l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée.

Le départ de Sylvie Goulard, qui fut adhérente du MoDem, avait mis la pression sur les deux autres membres du gouvernement issus du parti centriste, en particulier sur le Garde des sceaux François Bayrou, dont le Premier ministre avait assuré encore mardi matin qu’il avait « vocation » à rester au gouvernement.

« Un gouvernement équilibré »

Un parlementaire expérimenté d’En Marche trouvait, lui, « désormais un peu difficile pour François Bayrou de porter sa loi de moralisation », jugeant qu’il ne serait « pas grave si la loi était portée par quelqu’un qui ne l’a pas conçue ». François Bayrou comme Marielle de Sarnez sont susceptibles de devoir répondre à la justice un jour ou l’autre après l’ouverture d’une enquête pour « abus de confiance et recel » le 9 juin par le parquet de Paris. Celle-ci vise à déterminer si le MoDem avait employé des collaborateurs aux frais du Parlement européen où ils auraient occupé des emplois fictifs d’attachés parlementaire.

Le gouvernement Philippe 2 doit être dévoilé avant 18h mercredi. Jeudi matin, toujours selon l’Élysée, le nouveau gouvernement se retrouvera « vraisemblablement » pour son premier Conseil des ministres avec, à l’ordre du jour, la loi antiterroriste, qui est censée prendre le relais de l’état d’urgence après sa sixième prolongation. Levant un coin de voile sur la composition de sa nouvelle équipe, Édouard Philippe a glissé mardi qu’il n’était « pas impossible » qu’elle comprenne de nouveaux membres appartenant aux Républicains (LR).

Le Premier ministre souhaite « un gouvernement équilibré (…) avec des gens qui viennent de la droite, de la gauche, du centre, des gens dont la légitimité ne résulte pas d’un engagement partisan ».

Le Quotidien/AFP

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