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Décès de Henri Emmanuelli, ex-président de l’Assemblée et figure du PS


Henri Emmanuelli est décédé mardi matin à l'âge de 71 ans des suites d'une longue maladie. (photo archives AFP)

L’ancien ministre et président PS de l’Assemblée nationale Henri Emmanuelli, figure de l’aile gauche du Parti socialiste, est décédé mardi matin à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie, a annoncé sa famille.

Né le 31 mai 1945 à Eaux-Bonnes (Pyrénées-Atlantiques), Henri Emmanuelli, qui était malade depuis plusieurs années, était député socialiste et président du Conseil départemental des Landes. Il avait également été le premier secrétaire du PS entre 1994 et 1995. « Henri Emmanuelli incarnait le département depuis 35 ans, c’est un grand vide qui se présente devant nous », a déclaré Xavier Fortinon, vice-président du Conseil départemental, lors d’une séance consacrée au budget, avant une minute de silence très émouvante avec des élus en larmes. Henri Emmanuelli ne s’était pas rendu à cette réunion lundi, étant hospitalisé depuis trois jours pour une double bronchite à Bayonne.

Il avait débuté sa carrière en 1974 comme fondé de pouvoir, sous-directeur puis directeur adjoint à la Compagnie financière de Banque d’Edmond de Rothschild. Élu pour la première fois député des Landes en 1978, cet homme aux sourcils épais et à la voix rocailleuse, doté d’une très forte personnalité, avait été, entre 1981 et 1986, secrétaire d’État aux DOM-TOM puis au Budget du président François Mitterrand. Trésorier du PS en 1987, il avait présidé l’Assemblée nationale de 1992 à 1993 avant d’être brièvement premier secrétaire du PS entre 1994-1995. Il avait alors été battu par Lionel Jospin pour porter les couleurs socialistes à l’élection présidentielle de 1995.

Rattrapé par les affaires, Henri Emmanuelli avait été condamné en 1997 à deux ans de privation de ses droits civiques dans l’affaire Urba de financement illégal du PS en tant que trésorier du parti avant de retrouver en 2000 ses mandats de député et président du Conseil général des Landes. Militant en 2005 pour le non au référendum sur le Traité constitutionnel européen, il était le père spirituel de Benoît Hamon, actuel candidat du PS à l’élection présidentielle.  Ce dernier, « bouleversé », a dit perdre « une forme d’âme sœur ».

Le Quotidien/AFP

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