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Bechtold : « J’entends que Grevenmacher est nul… »


Michi Bechtold, ici face à la Jeunesse de Kim Kintziger, lors de la 2e journée (0-2). (Photo Julien Garroy)

Le CSG, lanterne rouge qui n’a pas gagné le moindre match, joue gros en cette fin 2015, avec des matches à Wiltz et contre Rosport. Le milieu de terrain Michi Bechtold appelle ses jeunes coéquipiers à se révolter.

Vous attendiez-vous à autant souffrir cette saison ?

Michi Bechtold : Oui et non. En tout cas, pas autant que cela. J’ai compris que ça serait compliqué quand j’ai vu qu’on perdait des titulaires comme « Gonzo » Almeida, Wang, Martino ou Schaab. On a eu quelques arrivées de joueurs de qualité, mais on n’a pas réussi à faire oublier ces joueurs-là. Avec le cadre qu’on a, je reste persuadé qu’on peut s’en sortir. On n’a pas gagné un seul match, on est dans la merde, mais on ne baisse pas les bras.

Grevenmacher joue-t-il sa saison sur les deux prochains matches, à Wiltz et face à Rosport ?

Un peu… Wiltz est dans la même merde que nous et Rosport va un tout petit peu mieux. Gagner ces deux matches, ce serait du luxe. Si on n’en gagne aucun, ce ne sera pas encore fini pour nous, mais ça se compliquera. Disons que si on en gagne un des deux, ce serait bien.

Wiltz et Rosport, ce sont des équipes de votre niveau ou un peu plus fortes ?

La différence entre eux et nous, c’est qu’ils ont des attaquants capables de faire la différence sur un dribble ou une frappe de 30 mètres. Wiltz a Osmanovic, Rosport a Dos Santos et vient de prendre Karapetian. Karapetian, c’est le meilleur exemple pour expliquer ce qui nous manque. Lui, il lui faut une occasion pour mettre un but. Dimanche contre Mondorf (0-0), on a eu quelques occasions…

Le fait que Karapetian, qui a joué à Grevenmacher dix buts en douze matches début 2014), rejoigne Rosport, ça vous fout les boules ?

Ça fait quelques mois que j’entends que Rosport est en contact avec lui, alors je ne suis pas surpris. Mais oui, on aurait bien eu besoin d’un joueur comme lui.

En tant que joueur, avez-vous été voir vos dirigeants pour leur dire qu’il y avait un besoin urgent de recruter cet hiver ?

Je n’y suis pas allé en personne, mais certains joueurs ont discuté, oui. Il faut acheter des gars, le coach est d’accord avec ça et les dirigeants le savent aussi. C’est indispensable. On a aussi de la malchance. La blessure de Joël Kitenge nous a fait mal. Moi, j’ai été suspendu deux matches, et je le suis encore pour le déplacement à Wiltz de ce week-end.

Vous êtes la seule équipe à ne pas avoir gagné cette saison et vous n’avez pas marqué le moindre but à domicile. Ressentez-vous parfois un sentiment de honte ?

Un peu, oui. Je connais beaucoup de gars qui jouent en BGL Ligue. Quand je vais avec l’équipe nationale U21, par exemple, je me fais chambrer, j’entends que Grevenmacher est nul. La seule réponse que je trouve, c’est de leur rappeler que ces dernières saisons, on était aussi tout le temps dans les trois ou quatre derniers, mais à chaque fois, on a réussi à se maintenir.

Et le moral du groupe, il en est où ?

Chaque défaite nous rend tristes. On est des copains, alors ce n’est pas la guerre entre nous, mais à force de perdre, l’ambiance est obligatoirement moins joyeuse. Je vais vous dire comment je le vis : quand on revient à l’entraînement le lundi, puis le mardi, je ne suis pas bien. C’est pareil quand je suis à l’école, je continue d’y penser. Les défaites, je les sens pendant plusieurs jours.

Comment Roland Schaack peut-il vous sauver ?

Je reste persuadé qu’on a un bon effectif. Si on recrute un ou deux joueurs décisifs, ça se passera bien. Car la base, on l’a. Ce sera difficile de s’en sortir, mais à part trois matches où on a vraiment été nuls, les autres ne sont pas si mauvais.

Vous n’avez que 20 ans, mais il s’agit de votre quatrième saison comme titulaire. Vous sentez-vous capable de joueur les leaders et de hausser le ton ?

Ça m’est déjà arrivé de gueuler à l’entraînement si je trouvais que quelqu’un ne se donnait pas à fond. Gilles Feltes (19 ans) le fait aussi! Ce n’est pas parce qu’on est jeunes qu’on doit tous se cacher derrière Tim Heinz et René Peters. Être jeune, ça ne doit pas être une faiblesse.

Entretien avec Matthieu Pécot

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