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Après les manifestations, El Khomri affirme rester à l’écoute


La ministre du Travail Myriam El Khomri et le Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée nationale, le 30 mars 2016. (Photo : AFP)

La ministre du Travail Myriam El Khomri a dit vendredi «rester à l’écoute» des inquiétudes des jeunes et des salariés, qui ont été nombreux à défiler la veille contre sa loi travail.

«La manifestation d’hier (jeudi) était significative et en hausse par rapport aux précédents mouvements (…) Ces inquiétudes s’expriment bien évidemment ; il faut rester à l’écoute», a souligné la ministre, en marge d’un déplacement à Décines, près de Lyon, sur le thème de la santé au travail.

«Ce projet de loi ne livre pas le salarié dans la gueule du loup patronal, comme certains entendent le dire, c’est une nouvelle forme de régulation», a-t-elle toutefois souligné. «Néanmoins, il faut quand même noter avec rigueur que, dans ce mouvement de manifestations, il y avait plusieurs autres revendications (…) et qu’il n’y avait pas d’unité du front syndical», a ensuite estimé Mme El Khomri avant de condamner les débordements en marge des manifestations.

«Le droit de manifester, ce n’est pas le droit de casser, ce n’est pas le droit d’agresser. J’apporte bien sûr mon soutien aux forces de l’ordre qui ont été visées dans ce cadre-là et, comme l’a dit aussi le ministre de l’Intérieur, les forces de l’ordre, qui sont très demandées, doivent aussi rester exemplaires. C’est important et donc il faut que ces manifestations se déroulent dans un climat apaisé», a-t-elle conclu.

Près de 390 000 personnes ont manifesté jeudi en France contre le projet de loi travail, dont 26 000 à 28 000 à Paris, selon des sources officielles. Il y a eu 233 rassemblements ou défilés à Paris et en province, ces derniers regroupant 362 000 personnes.

Pour les organisateurs, 1,2 million de personnes, dont 200 000 jeunes, ont manifesté dans toute la France. Lors de la précédente journée de protestation, le 9 mars, les autorités n’avaient compté que 224 000 manifestants.

Selon la ministre, les syndicats dits «réformistes» ont souligné, lors de leur audition à l’Assemblée nationale, «les avancées qu’apporte ce texte en termes de négociations collectives et les avancées autour du compte personnel d’activité, même s’ils attendent des améliorations».

Le Quotidien/AFP

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