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Air France, médecins, hôpitaux… les mobilisations mises en veilleuse


Des personnes se recueillent en hommage aux victimes des attentats, le 14 novembre 2015 à Paris. (Photo : AFP)

L’état d’urgence en France, décrété après les attentats, va entraîner de facto la suppression de manifestations sociales prévues cette semaine, de médecins, buralistes ou salariés d’Air France, dont beaucoup ont spontanément choisi de mettre fin à des mobilisations «face à la gravité de la situation».

Air France

«Le président de la République a décrété l’état d’urgence, ce qui se traduit par +aucune manifestation+ durant cette période, qui peut aller jusqu’à 12 jours», a souligné Mehdi Kemoune, responsable de la CGT d’Air France, interrogé sur la mobilisation initialement prévue jeudi.

«Nous sommes donc dans l’obligation d’annuler la manifestation du 19 novembre», a-t-il ajouté. De son côté, Christophe Malloggi (FO) a déclaré «ne pas imaginer continuer» sur la mobilisation initialement prévue: «il y a un temps pour tout, et là, ce n’est pas le moment…»

Une large intersyndicale avait appelé à se rassembler le 19 novembre devant le siège de la compagnie à Roissy, à l’occasion d’un comité central d’entreprise. L’intersyndicale doit se réunir lundi à 13H30 pour définir une nouvelle position, selon la CGT et FO.

L’annulation du rassemblement n’exclut toutefois pas d’autres formes d’action: «Certaines sections sont toujours sur un appel à la grève illimitée», selon M. Kemoune. Des appels à la grève ont déjà été lancés pour jeudi dans certains secteurs au sol par la CGT, l’UNSA, SUD et Force ouvrière.

L’intersyndicale réclame notamment la réintégration des salariés licenciés pour motif disciplinaire après les incidents du 5 octobre.

Aiguilleurs du ciel

Côté ciel aussi, le SNCTA, premier syndicat des contrôleurs aériens, a suspendu samedi un préavis de grève, face «à la gravité de la situation». Les contrôleurs étaient appelés à cesser le travail à partir de mardi, entre 05h30 et 08h30, pour des revendications salariales et sur les conditions de travail.

Médecins liberaux

Autre mouvement compromis: celui des médecins libéraux qui, dès vendredi soir, par solidarité et responsabilité, ont cessé un mouvement de grève entamé le jour même pour protester contre la généralisation du tiers payant prévu par le projet de loi santé.

Les médecins auraient dû être les premiers, avec les buralistes, à faire la démonstration de leur mécontentement (les buralistes contre le paquet neutre) en se rassemblant chacun de leur côté lundi aux abords de l’Assemblée.

L’examen du projet de loi de Marisol Touraine en nouvelle lecture, initialement prévu lundi à l’Assemblée nationale, a, lui, été repoussé à mardi, en raison de la réunion lundi du Congrès à Versailles.

Hôpitaux de Paris

Dans le secteur médical encore, la CGT de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (majoritaire) a suspendu samedi l’appel à la grève lancé pour mardi avec d’autres syndicats sur l’aménagement du temps de travail dans les 39 établissements de l’AP-HP.

L’intersyndicale (CGT, SUD santé, FO, Unsa, CFE-CGC et CFTC) avait lancé un appel à la grève et à manifester le 17 novembre pour «riposter» au protocole d’accord signé par la direction et la CFDT sur l’organisation du travail dans les 39 établissements de l’AP-HP.

Les autres syndicats n’ont pas encore communiqué leur décision.

AFP/M.R.

Un commentaire

  1. L’état d’urgence c’est des lois liberticides, sans nécessité de les justifier et sans aucun contre-pouvoir :

    – Couvre-feu interdisant la circulation des personnes ou des véhicules ;
    – Assignation à résidence ;
    – Fermeture à discrétion des salles de spectacle, débits de boissons et lieux de réunion ;
    – Interdiction sans justification de toute réunion publique ;
    – Perquisition à domicile de jour et de nuit, hors de tout contrôle judiciaire ;
    – Prise de contrôle de la presse et de la radio.

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