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Villerupt: il jette sa compagne dans les escaliers et écope de 9 mois de prison ferme


Le tribunal de Briey (photo: LRL)

À l’écouter, il l’aime plus que tout. Ensemble depuis onze ans, ils ont eu trois enfants. Et pas mal de moments difficiles, aussi. En témoignent les multiples mains courantes déposées entre 2006 et 2012 par l’aimée…

La famille villeruptienne n’a pas encore de chez-soi. Madame vit chez ses grands-parents. Son grand-père est également son curateur. Monsieur, 32 ans, fréquente l’adresse régulièrement.

90 jours d’ITT

Le 14 février dernier, jour de la Saint-Valentin, tout bascule. Le curateur appelle les forces de l’ordre pour signaler des violences conjugales à l’encontre de sa petite-fille commises trois jours plus tôt. À leur arrivée au domicile villeruptien, les policiers trouvent la victime alitée, une jambe plâtrée. Son bras droit présente des hématomes. La jeune femme s’est vu délivrer une incapacité totale de travail (ITT) de 90 jours. Malentendante, elle ne peut être auditionnée dans un premier temps.

Les investigations des enquêteurs finissent par conduire à la thèse d’une violente dispute. Entendue, la fille du couple, âgée de 11 ans, assure que son papa a tiré sa maman par les cheveux et les bras, avant de la jeter dans les escaliers. Une sombre histoire de soda renversé par madame, intentionnellement ou involontairement, serait à l’origine de ce déferlement de violence.

« Un malencontreux accident  »

Présenté au tribunal de Briey dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, le mis en cause a une tout autre version des faits. Pour lui, il s’agit d’un malencontreux accident. « Ma compagne était en colère. Elle est montée et a jeté sa canette dans l’escalier. Je suis monté pour la calmer. J’ai glissé sur le cola. J’ai eu le réflexe de me rattraper à elle. On est tombé tous les deux à la renverse… »

Face à la présidente Ombline Parry, le prévenu conteste être violent. Son casier judiciaire ne plaide toutefois pas en sa faveur. Parmi les onze mentions y figurant, des condamnations pour violences et menaces de mort interpellent. « Il aurait pu la tuer en la jetant dans les escaliers », alerte Catherine Breitling, substitut du procureur.

Le trentenaire en récidive est finalement reconnu coupable de violence aggravée. Il écope d’une peine de 18 mois d’emprisonnement, dont 9 avec sursis. Son autorité parentale lui est retirée. De plus, interdiction lui est faite d’entrer en contact avec sa compagne durant deux ans.

Yannick Pagliuchi/ Le Républicain Lorrain

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