En mars, les travailleurs du Luxembourg voteront pour recomposer la Chambre des salariés, et pour de nouveaux délégués dans leur entreprise. Deux scrutins différents. Aujourd’hui, on décortique les élections sur le lieu de travail.
(Vidéo : Sophie Wiessler)
Le mois prochain, les travailleurs du Luxembourg voteront deux fois :
- par correspondance, pour choisir les 60 membres qui composeront la Chambre des salariés pour cinq ans, et défendront leurs intérêts au niveau national,
- sur leur lieu de travail, le mardi 12 mars, pour élire leur nouvelle délégation du personnel.
Deux scrutins différents, qui ne sont pas obligatoires, et restent peu connus, alors qu’ils concernent un grand nombre de personnes. Dans cet article, il est uniquement question des délégués du personnel. Nous détaillerons bientôt les élections de la Chambre des salariés.
Accompagner les salariés face à l’employeur
La mission principale des représentants du personnel est de sauvegarder les intérêts et les droits de leurs collègues. Ils jouent ainsi le rôle de porte-voix pour faire remonter les doléances des salariés et échangent régulièrement avec l’employeur, pour proposer des améliorations des conditions de travail par exemple.
L’OGBL domine la plupart des secteurs au Luxembourg avec près de 4 000 délégués du personnel sous sa bannière, suivi par le LCGB. La majeure partie des représentants du personnel n’est cependant affiliée à aucun syndicat.
Frontaliers et étrangers aussi concernés
Toutes les entreprises de plus de 15 salariés ont l’obligation d’organiser ces élections pour former une délégation. Celle-ci peut compter jusqu’à 25 membres en fonction de l’effectif de la société – au-delà de 5 500 salariés, un membre est ajouté par tranche de 500 personnes.
Pour avoir le droit de voter, il suffit d’être titulaire d’un contrat de travail depuis au moins six mois dans l’entreprise, peu importe son lieu de résidence ou sa nationalité. Les étrangers, frontaliers ou apprentis peuvent donc s’exprimer.
Un scrutin sur le lieu de travail le 12 mars
La forme du scrutin change légèrement selon la taille de l’entreprise :
- en-dessous de 100 salariés, les candidats se présentent de manière individuelle. C’est le nombre de voix récoltées par chacun qui détermine le résultat. Le plus plébiscité se classe premier, et ainsi de suite.
- au-dessus de 100 salariés, les candidats figurent sur des listes. C’est le nombre de suffrages amassé par chaque liste qui dicte ensuite la répartition des sièges au sein de la nouvelle délégation.
Contrairement à la Chambre des salariés où le vote a lieu par correspondance, c’est ici à l’employeur d’organiser l’élection, le mardi 12 mars, dans ses propres locaux et sur le temps de travail.
Mode d’emploi
Pour remplir son bulletin de vote, trois méthodes possibles :
- soit voter pour une liste entière > mettre une croix en haut de la liste choisie,
- soit sélectionner seulement ses candidats préférés sur la liste (2 voix maximum par candidat) > mettre une/deux croix à côté du nom,
- soit répartir ses voix entre plusieurs candidats de listes différentes (2 voix maximum par candidat)> mettre une/deux croix à côté du nom.
Attention ! Quelle que soit la méthode choisie, l’électeur doit veiller à bien respecter le nombre de voix qui lui est attribué — autant de voix que de postes à pourvoir — sinon son bulletin sera invalide.
Les résultats sont publiés en interne dans les trois jours avant d’être transmis à l’Inspection du travail.