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Une pétition contre la fermeture de la route entre Rédange et Belvaux


Selon l'instigatrice de la pétition, la liaison Micheville ne peut résoudre tous les problèmes de circulation des alentours. (photo archives LQ)

Intitulée « Non à la fermeture de la route entre Rédange et Belvaux », une nouvelle pétition est en ligne sur le site de la Chambre des députés et a déjà recueilli plus de 450 signatures en trois jours.

«Depuis l’ouverture du contournement de Micheville, Audun-le-Tiche est très engorgée», soupire Sandrine Mlodzieniak, habitante de cette ville mosellane. «Le contournement est mal conçu, poursuit-elle. Il agit plus comme un goulot d’étranglement et il faut parfois 45 minutes pour se rendre d’un bout à l’autre de la ville. Mais avec la fermeture de la route de Belvaux, cela va encore être pire.» D’où sa décision de déposer la pétition « Non à la fermeture de la route entre Rédange et Belvaux » à la Chambre des députés.

Bien connue par les frontaliers de France qui se rendent au Luxembourg ou en reviennent, la route entre Rédange et Belvaux, devrait être prochainement fermée à la circulation. Ainsi en a décidé, côté luxembourgeois, le gouvernement en annonçant dès 2023 l’installation de bornes automatiques, sans toutefois avancer de date quant à leur mise en place. Côté français, le maire de Rédange, Daniel Cimarelli, a déjà pris les devants en juillet 2023 en instaurant un sens interdit aux heures de pointe dans l’une des rues du village, la rue de la Côte, parmi les plus empruntées. L’objectif de ces manœuvres : désengorger du trafic frontalier les rues de ces localités et le détourner vers la liaison Micheville.

«Ça ne fait que déplacer le problème»

Les questions de mobilité, les embouteillages et les itinéraires bis comme celui entre Rédange et Belvaux, elle connaît bien. Il y a 30 ans, quand elle a commencé à travailler au Luxembourg, il suffisait d’arriver sur l’autoroute un peu avant 7 h, pour éviter les embouteillages, se souvient-elle. Un temps révolu. Désormais, elle prend son véhicule tous les matins à 5 h pour se rendre à Merl et ne pas se trouver dans les bouchons : «Je commence en réalité à 7 h, mais comme ça je suis sûre d’être tranquille sur la route, et si je suis trop en avance, je reste dans ma voiture, devant les bureaux, j’en profite pour m’occuper de trucs perso». Ne lui parlez pas de prendre le bus ou le train, ils sont tellement peu pratiques tant les changements sont nombreux, qu’elle a, pour l’instant, fait une croix dessus.

Si elle comprend les raisons qui ont poussé les édiles des villes de Rédange et du Luxembourg à prendre des mesures pour le bien-être de leurs habitants – «ma sœur habite à Belvaux, je sais qu’elle doit attendre parfois 10 minutes pour réussir à sortir de chez elle» – elle est néanmoins très en colère. «Cette route, ce n’est pas un chemin de terre… Comment peut-on fermer une frontière ? C’est hallucinant… Je ne sais même pas si c’est légal», s’insurge-t-elle. «On doit tous vivre ensemble», poursuit-elle, expliquant qu’elle a rédigé cette pétition en espérant «que les gens vont se réveiller» parce qu’en réalité réorienter le trafic sur Audun-le-Tiche, «ça ne fait que déplacer le problème» sans résoudre quoi que ce soit.

La pétition est ouverte aux signatures jusqu’au 17 juin. Si elle atteint les 4 500 signatures, elle sera discutée lors d’un débat public à la Chambre.

Lire sur ce sujet :
La frontière fermée

Un commentaire

  1. Bastos Helena

    Cette route là ça nos économise du temps pour nous les frontaliers

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