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Un retour réussi pour la Schueberfouer


Les visiteurs de tout âge ont pu, à nouveau, profiter des nombreuses attractions présentes sur la place du Glacis.

La Schueberfouer signe un bilan très positif après ce premier week-end de foire. Les critiques sur les tarifs sont balayées par les forains.

Depuis vendredi, la place du Glacis a retrouvé ses manèges aux couleurs vives et aux lumières éclatantes. Après deux ans d’absence, les odeurs de Gromperekichelcher et de bonbons s’y sont, à nouveau, mêlées tandis que les cris résonnaient au sommet des attractions à sensations ou depuis les coins les plus sombres du train fantôme. Hier matin, l’heure du bilan après ces trois premiers jours a sonné. Dans les allées de la Fouer, les sourires des forains laissent peu de place au doute quant à l’ambiance qui a régné sur les lieux durant le week-end dernier. 

«Nous avons très bien commencé. C’est très positif!», annonce, ravi, Charel Hary, le président de la Fédération nationale des commerçants forains, lors de la conférence de presse de ce lundi. La page sur les deux dernières années marquées par la pandémie semble définitivement tournée pour laisser place aux plaisirs de la fête. «Nous avons accueilli beaucoup de monde. Toutes les personnes avec lesquelles j’ai discuté, forains ou visiteurs, m’ont dit qu’elles étaient très satisfaites de cette reprise», poursuit Charel Hary. «Le covid? Nous n’y pensons plus.»

Deux millions de visiteurs sont attendus sur les 20 jours que va durer la foire. Inaugurée le vendredi 19 août par la bourgmestre de la capitale, Lydie Polfer, cette 680e édition a mis le paquet pour attirer les visiteurs et contenter les attentes du public. Un nombre record de 223 manèges, stands de vente et de restauration et surtout huit nouvelles attractions qui viennent compléter l’offre déjà conséquente proposée par la Fouer. Parmi ces nouveautés, on notera surtout le monumental Daemonium, manège décrit comme étant le plus grand train fantôme transportable au monde. Avec une météo au rendez-vous, la plus grande foire de la Grande Région a su rassembler, amuser et proposer un certain retour à la normalité. Seul un sujet a fait grincer des dents durant ce week-end d’ouverture : la hausse des tarifs.

Hausse des tarifs, les forains répondent

Sur les réseaux sociaux ou dans les allées de la Schueberfouer, les critiques envers les prix s’accumulent depuis vendredi. «Les prix déjà abusés en temps normal, mais cette année, c’est de la folie», peut-on lire sur Twitter. Un autre internaute déclare vouloir «boycotter la Schueberfouer». La restauration est essentiellement visée par la colère du public. 

La question d’une augmentation des prix avait déjà été abordée avant l’ouverture de la Fouer. Lors de la présentation des festivités, Charel Hary avait assuré qu’ils allaient «essayer de maintenir les prix d’avant pour les manèges», tout en concédant que certains tarifs seraient certainement plus élevés que les années précédentes. Difficile en effet de promettre quoi que ce soit au niveau de la restauration, où les prix des matières premières ont fortement augmenté ces derniers mois. Ce 19 août, jour d’ouverture, ça n’a pas loupé. 6,50 euros une bière de 50 cl ou 11,5 euros pour une bouteille d’eau pétillante, ils sont nombreux à avoir publié la photo de leur ticket de dépense sur les réseaux sociaux afin de dénoncer les tarifs gonflés de certains établissements.

Chaque année, c’est la même chose concernant les prix

Alors que la polémique a enflé durant tout le week-end, le président de la Fédération nationale des commerçants forains se veut philosophe : «Chaque année, c’est la même chose concernant les prix. Au final, ce sont les visiteurs qui font le choix de dépenser leur argent à tel ou tel endroit. Rien ne les y oblige. Ils trouveront les mêmes prix dans n’importe quels autres restaurants.» 

L’inflation et la crise énergétique touchent tous les secteurs et les forains n’y échappent pas. «Beaucoup de manèges n’ont pas augmenté leurs tarifs», souligne l’échevin Patrick Goldsmith, qui veille au bon déroulement de la manifestation.  «Mais certaines attractions nécessitent plusieurs dizaines de camions pour être transportées. Il est nécessaire de réfléchir à l’évolution des prix. Rien que pour l’essence, les forains doivent mettre le double de ce qu’ils dépensaient avant.»

«La foire doit rester un rendez-vous pour toutes les familles, pas seulement celles qui ont gagné au Loto. C’est une vraie fierté pour nous. Les gens veulent venir à la Schueberfouer avec 5 euros, mais ça, ce n’est pas possible», expliquait Charel Hary dans nos colonnes. Si le sujet agace un tantinet le président de la FNCF, il ne l’inquiète pas outre mesure. À noter que le mercredi 24 août et le mercredi 7 septembre sont des journées à tarifs réduits sur l’ensemble du champ de foire.

Deux chèques pour Pétange et Bascharage

Ce retour à la normale de la foire a permis aux forains d’honorer un souhait vieux de trois ans. En août 2019, les communes de Pétange et de Bascharage étaient dévastées par une tornade aussi brève que destructrice. Des rafales à près de 130 km/h soufflaient les toits et arrachaient les cheminées. La catastrophe, qui n’avait miraculeusement fait que quelques blessés légers, laissait des centaines d’habitants dans une profonde situation de désespoir, sans toit, leurs maisons devenues inhabitables.

Les forains, sensibles à cette situation, décidaient de former une cagnotte afin de participer à l’aide aux populations des deux communes. La somme de 6 000 euros était récoltée par la Fédération nationale des commerçants forains. Si elle était destinée à être remise aux bourgmestres en 2019, la pandémie en décida autrement. 

Lors de la conférence de presse d’hier, Raymonde Conter-Klein (CSV), échevine à Pétange, et Frank Pirrotte (CSV), échevin à Bascharage, étaient présents. Chacun a reçu un chèque d’un montant de 3 000 euros. «Nous avions reçu plus d’un million d’euros de dons à l’époque. Aujourd’hui, tous les ménages sinistrés ont pu être aidés», explique Frank Pirrotte. Trois ans après la catastrophe, à quoi va servir cette somme?  

«Les deux communes vont prendre une décision afin d’utiliser cet argent. Mais nous avons déjà quelques pistes. Lors du passage de la tornade, de nombreux arbres ont été déracinés. Nous pensons en replanter entre les deux villes. Cela pourrait faire un beau symbole», annonce Raymonde Conter-Klein.

Charel Hary, président de la FNCF, se veut très satisfait après ce premier week-end. Photo : tania feller
Les restaurants de la Schueberfouer ont été la cible des critiques des visiteurs en raison de leurs tarifs. Photo : tania feller

Un commentaire

  1. Je voulais seulement féliciter Tania Feller pour ses photos, particulièrement celle du manège.

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