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Un BlaBlaCar « spécial emploi » dans la vallée de la Fensch ?


Selon les responsables de Pôle Emploi, le taux de réponse aux offres d’emploi dans les métiers les plus difficiles pourrait passer de 10 à 50 % s’il était possible de gommer les problèmes de mobilité. (Photo : Armand Flohr / Le Républicain Lorrain)

30 % des demandeurs d’emploi ont des problèmes de mobilité qui les empêche de trouver du travail. Pour y remédier, Pôle Emploi Hayange imagine de créer un site pour les mettre en contact avec des actifs véhiculés.

D’un côté, des demandeurs d’emploi qui n’ont pas de voiture. Diplômés ou non, quand on habite dans la vallée de la Fensch, c’est très compliqué de trouver du travail. De l’autre côté, des dizaines de milliers de travailleurs, frontaliers ou non, qui conduisent seuls leur voiture pour aller au travail… parfois sur des itinéraires semblables ! Ce seul constat a fait germer une idée toute simple chez les responsables de Pôle Emploi Hayange : mettre ces deux catégories de personnes en contact. Comment ?  Via les réseaux, en créant une plate-forme de mise en relation.

Tout reste à faire, car Pôle Emploi n’est pas une agence de développement informatique. Mais l’aide d’un spécialiste pourrait donner naissance à un outil numérique très utile, surtout dans la vallée de la Fensch. L’analyse de Pascal Sinnès, responsable de Pôle Emploi , est indiscutable : « 30 % des demandeurs d’emploi ont des problèmes de mobilité. C’est le point noir avec l’autre problème des qualifications. Si quelqu’un trouve un emploi, même à Briey, ça ne marche pas car il n’y a pas de solution de transport. »

Peu de bus et pas de trains
La raréfaction des lignes de bus, la quasi-disparition du transport ferroviaire a enclavé toute la vallée. Vers le Luxembourg, c’est pire, alors que c’est le marché porteur au niveau de l’emploi. « S’il n’y avait pas ces problèmes de mobilité, nous pourrions pourvoir 50 % des offres dans un délai d’un mois », poursuit Pascal Sinnès. Or, pas plus de 10 % des offres trouvent preneur, surtout dans certaines filières, comme l’industrie, l’hôtellerie-restauration, les métiers de bouche, etc.

Le principe de cette plate-forme de covoiturage pour le travail reposerait surtout sur un principe de solidarité. Pascal Sinnès est optimiste : « Les gens savent faire preuve de solidarité dès lors que c’est pour quelque chose de concret. Là, cela permettrait de remettre quelqu’un dans une bonne spirale, en lui offrant une possibilité temporaire de se rendre sur son lieu de travail. Ensuite, ils retrouvent très vite une autonomie. »

Olivier Simon (Le Républicain Lorrain)

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