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Un adolescent mineur sur deux a déjà vu une vidéo pornographique


Au cours de leur vie, 52% des 15-17 ans -64% de garçons et 39% de filles- ont vu une vidéo pornographique. (illustration AFP)

Un adolescent sur deux, en majorité les garçons, a déjà visionné une vidéo pornographique, la plupart du temps sur son téléphone portable, selon un sondage de l’Ifop publié lundi, précisant que l’âge moyen du premier visionnage est de 14 ans.

Cette enquête, commandée par l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique -chargé par le gouvernement d’une réflexion pour prévenir l’exposition des mineurs à la pornographie-, a été menée sur un échantillon de 1 005 personnes représentatif de la population âgée de 15-17 ans, par questionnaires auto-administrés en ligne du 21 au 27 février.

Au cours de leur vie, 52% des 15-17 ans -64% de garçons et 39% de filles- ont vu une vidéo pornographique, dont 18% au moins une fois au cours des trois derniers mois, révèle cette étude. Dans le détail, 63% des garçons et 37% des filles ont surfé au moins une fois sur un site pour y voir des films à caractère pornographique, 41% des garçons et 27% des filles ont vu une vidéo sur un support télévisuel et respectivement 28% et 12% d’entre eux ont déjà lu un magazine pornographique.

Via leur téléphone mobile

Par rapport à 2013, la proportion d’adolescents ayant déjà vu un film X sur un support TV est restée stable (34%), elle est en revanche passée de 37% à 51% concernant la consultation de sites pornographiques. Neuf fois sur dix, il s’agit d’un site gratuit. Devançant l’ordinateur et la tablette, le téléphone mobile est le support plus utilisé pour visionner des vidéos. Les autres supports (DVD, télévision, vidéo à la demande) sont très minoritaires.

En moyenne, ces adolescents ont vu leur première vidéo X -donc interdite aux moins de 18 ans- à 14,5 ans (14,8 ans en 2013). Si 64% des jeunes garçons étaient seuls, les filles l’ont en majorité vue avec quelqu’un (53%). « Avec le recul », un adolescent sur deux et six adolescentes sur dix considèrent qu’ils étaient « trop jeunes » à ce moment-là. Près d’un garçon sur deux (48%) et plus d’une fille sur trois (37%) estiment que la pornographie a participé à l’apprentissage de leur sexualité, et 44% des ados ayant déjà eu des rapports sexuels déclarent avoir essayé de reproduire des scènes ou pratiques vues dans des films. Plus d’un adolescent sur deux indique enfin être « tombé par hasard » sur des extraits X en surfant sur le web ou en visionnant un film téléchargé.

Le Quotidien/AFP

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