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Ultimatum contre Orban : la Hongrie ne cédera pas à la droite européenne


Le gouvernement d'Orban a indiqué qu'il n'entendait pas mettre un terme à sa campagne d'affichage contre Juncker avant la date initialement prévue du 15 mars. (photo AFP)

Budapest n’entend pas « céder » à l’ultimatum fixé par le chef de file de la droite européenne Manfred Weber à Viktor Orban pour qu’il amende ses positions nationalistes s’il veut éviter une exclusion du Parti Populaire européen (PPE), a annoncé mercredi le gouvernement hongrois.

« Il y a une chose qui est plus importante que la discipline de parti, c’est la défense des valeurs chrétiennes européennes et l’arrêt de l’immigration. Nous ne pouvons pas céder sur cela », a tweeté le porte-parole du gouvernement national-conservateur, Zoltan Kovacs.

Dans une lettre ouverte à la présidence du PPE, Manfred Weber, qui conduira cette liste aux européennes de mai et est à ce titre susceptible de succéder à Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission, a posé mardi plusieurs conditions pour que le Fidesz de Viktor Orban demeure membre. Il a notamment appelé Budapest à mettre fin « immédiatement » à « une campagne de fake news contre Jean-Claude Juncker », membre du PPE tout comme Orban. Dans cette campagne lancée le mois dernier à grand renfort de panneaux d’affichage, le Fidesz accuse notamment Bruxelles et le milliardaire américain George Soros de soutenir l’immigration, dont Orban se veut le plus grand pourfendeur dans l’UE.

L’extrême droite à l’affut

Face à cette nouvelle provocation, douze partis membres du PPE ont officiellement demandé lundi « l’exclusion ou la suspension » du Fidesz, une mesure qui selon M. Weber figurera à l’ordre du jour d’une réunion le 20 mars. Juncker s’est prononcé à plusieurs reprises pour l’expulsion de Viktor Orban et de son parti du PPE, une option qui ne fait cependant pas l’unanimité au sein de cette formation. Budapest a indiqué qu’il n’entendait pas mettre un terme à sa campagne d’affichage contre Juncker avant la date initialement prévue du 15 mars, et qu’une campagne contre le vice-président travailliste de la Commission européenne Frans Timmermans était programmée par la suite.

La perspective d’une possible exclusion du Fidesz du PPE attise les appétits à l’extrême droite où la tête de liste du FPÖ autrichien Harald Vilimsky a assuré qu’il était prêt « à accueillir Orban à bras ouverts » au sein du groupe MENL au Parlement européen.

LQ/AFP

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