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Ukraine : 100 000 personnes toujours bloquées à Marioupol


À Zaporijjia, les enfants blessés par les bombardements sur Marioupol, où l'on compte déjà plus de 2 000 morts, sont pris en charge. (Photo : AFP)

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions : le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

100 000 personnes toujours bloquées à Marioupol

En attendant l’éventuelle amorce d’un cessez-le-feu, « près de 100 000 personnes » sont encore bloquées « dans des conditions inhumaines » dans les ruines de Marioupol, « en état de siège total, sans nourriture, sans eau, sans médicaments, sous des bombardements constants », a mis en garde Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée mercredi à l’aube.

Marioupol, ville portuaire majoritairement russophone et stratégiquement située entre la Crimée (sud), occupée par Moscou depuis 2014, et le territoire séparatiste de Donetsk (est), est bombardée depuis des semaines par les Russes.

Moscou accuse les États-Unis d’entraver les négociations

Moscou a accusé mercredi les États-Unis d’entraver les « difficiles » négociations russo-ukrainiennes, estimant que le but de Washington était de « dominer » l’ordre mondial, y compris par le biais des sanctions.

« Les négociations sont difficiles, la partie ukrainienne change constamment sa position. Il est difficile de se débarrasser de l’impression que nos collègues américains les tiennent par la main », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devant des étudiants.

Forte activité diplomatique

Volodymyr Zelensky doit s’adresser aux parlements japonais et français mercredi, en prélude à une fin de semaine à haute activité diplomatique.

Jeudi, un mois jour pour jour après le déclenchement de l’invasion, les Occidentaux se réuniront à Bruxelles pour des sommets de l’OTAN, du G7 et de l’Union européenne.

Volodymyr Zelensky doit s’adresser par visioconférence aux dirigeants des pays de l’OTAN, tandis que Joe Biden, qui s’envole mercredi pour l’Europe, assistera aux trois sommets internationaux à Bruxelles.

Le président américain, qui va s’efforcer de renforcer l’unité des Occidentaux et d’alourdir les sanctions contre la Russie, se rendra vendredi et samedi en Pologne, première destination pour la majorité des 3,5 millions de réfugiés ukrainiens.

La Chine contre une exclusion de la Russie du G20

La Chine s’est prononcée mercredi contre une exclusion de la Russie du prochain sommet du G20, envisagée par Washington après l’invasion de l’Ukraine.

« La Russie est un important pays membre (du G20), aucun membre n’a le droit d’expulser un autre pays », a estimé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise.

L’offensive russe « s’enlise », estime le chancelier allemand

L’offensive russe en Ukraine « s’enlise malgré toutes les destructions qu’elle provoque jour après jour », a estimé mercredi Olaf Scholz.

La « vérité est que la guerre détruit l’Ukraine, mais qu’en faisant la guerre, (Vladimir) Poutine détruit aussi l’avenir de la Russie », a ajouté devant le Bundestag le chancelier allemand, assurant que Kiev pouvait « compter sur l’aide » de l’Allemagne.

Point de bascule?

Un haut responsable du Pentagone a avancé mardi soir que, « pour la première fois », les Russes étaient passés « un peu en dessous de 90 % de leur puissance de combat disponible » massée au Bélarus et à la frontière russo-ukrainienne.

Or, le New York Times, s’appuyant sur des sources du Pentagone, explique que la perte de 10 % d’effectifs militaires d’une armée (morts ou blessés) entrave fortement sa capacité à combattre.

La Russie n’utilisera l’arme nucléaire qu’en cas de « menace existentielle »

Moscou n’utilisera l’arme nucléaire en Ukraine qu’en cas de « menace existentielle » contre la Russie, a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov sur la chaîne CNN International.

« Nous avons une doctrine de sécurité intérieure, cela est public, vous pouvez y lire toutes les raisons pour l’utilisation des armes nucléaires. Et s’il s’agit d’une menace existentielle pour notre pays, alors elles peuvent être utilisées en accord avec notre doctrine », a-t-il dit.

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