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Trouble in Paradize : «C’est encore quelque chose d’inédit pour nous»


Les membres du groupe (David Kinsch est en bas à gauche) ont entre 18 et 20 ans.

Depuis sa victoire au festival Screaming Fields l’an dernier, le groupe Trouble in Paradize se fait peu à peu un nom sur la scène luxembourgeoise. Ses membres ont entre 18 et 20 ans et rien ne les arrête depuis ces deux dernières années. Rencontre avec David Kinsch, le chanteur du groupe.

D’où vient le nom Trouble in Paradize? Comment le groupe s’est-il formé?

David Kinsch : C’était une phrase qu’Aleksi (batteur) aimait bien, qu’il trouvait accrocheuse, puis il l’a suggérée au groupe et tout le monde l’a validée. Le groupe s’est formé au départ avec moi et Aleksi qui jouions ensemble, puis notre claviériste (Andrès) faisait des cours de danse avec lui. Alors on a commencé à jouer de la batterie ensemble.

Peu après, il y a eu le guitariste (Marcos) et, un an plus tard, le bassiste (Olle). Notre lien principal, c’est l’école européenne, c’est là qu’on s’est tous connus. On est assez multiculturels en soi et très étroitement liés par nos goûts musicaux. L’idée de la bande s’est un peu faite sur le tas, au fil du temps. On aimait tous la musique, donc on s’est dit : pourquoi ne pas tenter quelque chose dans cette direction-là.

Pourquoi avoir choisi le rock alternatif?

C’était un peu notre source d’inspiration principale, même si j’ai plutôt grandi avec du R’n’B, de la pop et du rap. Puis, avec le temps, je me suis de plus en plus intéressé à Nirvana et des groupes dans ce registre-là. Pour Aleksi aussi, c’était Nirvana, Pink Floyd ou encore Black Sabbath.

En voyant Nirvana, il a voulu s’essayer à la batterie, puis c’est devenu une passion pour lui. On aime tous le rock, mais pas que. Chacun porte aussi un intérêt à d’autres genres spécifiques.

Vous n’en êtes pas à votre première performance scénique. Que redoutez-vous ou qu’appréciez-vous le plus dans cet exercice?

Il y a forcément toujours quelque chose à appréhender lorsqu’on joue en live, on ne peut jamais être sûr à 100 % de la manière dont la performance va se dérouler. Maintenant, ce qu’on cherche à faire surtout, c’est d’améliorer nos transitions entre chaque morceau. Quand on en termine un, on fait toujours en sorte de garder le public éveillé en lui parlant ou en jouant des sons improvisés.

C’est quand même un show, alors il faut faire en sorte de ne pas perdre l’attention du public en interagissant avec lui. C’est fondamental. On veille aussi à garder un bon rythme entre chaque membre du groupe. Il faut toujours rester précis au niveau du tempo et ça peut parfois être un défi.

On projette de sortir notre premier album début août

Vous vous produisez à nouveau à la Rockhal demain. Quelles sont vos attentes?

Ce sera la troisième fois qu’on joue là-bas, ce qui fait qu’on a déjà un peu d’expérience. La première fois, on était assez nerveux, mais à la fin, ça s’est bien passé, puisqu’on a gagné le concours des Screaming Fields. Cette fois-ci, ça va être différent, parce qu’on est en tête d’affiche.

C’est intéressant à voir, car c’est le même festival que l’an dernier, sauf qu’on ne fait plus partie du concours. Cette fois, on sera les invités spéciaux, ce qui est encore inédit pour nous. On est très curieux de voir ce que les autres groupes nous préparent cette année.

Quelle a été votre première scène et comment l’avez-vous vécue?

C’était à Bei der Gare (NDLR : à Luxembourg), au mois de mai 2022. Franchement, ça s’est bien passé, même si ce n’est pas comparable avec nos derniers concerts, où on était déjà plus préparés, avec davantage d’expérience. On en garde tout de même un bon souvenir.

On a notamment joué avec un groupe de metal qui s’appelle Zirocco, aussi basé au Luxembourg. À ce moment-là, il n’y avait pas encore notre bassiste, alors on en avait embauché un pour l’occasion.

Le Luxembourg fait son retour à l’Eurovision et un appel à candidatures a été adressé aux artistes. Envisagez-vous d’y participer?

On y a pensé, c’est dans nos projets. On ne sait pas encore si c’est jouable, car il y a des groupes déjà plus expérimentés que nous. Cependant, on va quand même tenter l’expérience, car c’est ce qu’il faut pour mieux se faire connaître. Plus concrètement, ce qu’on projette de faire, c’est de sortir notre premier album début août, en collaboration avec Unison Studios. Il va regrouper nos chansons qui sont déjà en ligne sur Spotify et on y ajoutera quelques nouveaux sons.

Une aide précieuse aux jeunes talents locaux

Ce samedi, la Rockhal propose la 13e édition du festival Screaming Fields. Un événement qui aide les artistes novices à gravir les échelons. Si l’an dernier la majorité des talents jouaient principalement du metal et du rock, cette année, d’autres genres musicaux sont à l’affiche.

«C’est vraiment pour tous les styles. Tant que tu fais de la musique, tu peux participer», expliquent les anciens gagnants de Trouble in Paradize. S’il a l’avantage de soutenir les jeunes musiciens, le festival est aussi gratuit et ouvert à tous. «Plus le public sera nombreux, plus cet événement aura de l’importance», précisent-ils.

Après deux semaines de votes en ligne, huit interprètes ont rejoint la compétition prévue demain soir : Ninon (pop), Gone Machado (hip-hop), Culture the Kid (hip-hop), Fulvous (rock), Marcy (pop), Zana (pop), Skuto (hip hop), Sempervirent (rock).

Sans oublier les invités spéciaux et gagnants de l’année 2022, Trouble in Paradize. Les finalistes âgés de 12 à 25 ans seront jugés par des beatmakers et artistes nationaux. Pour découvrir qui sortira gagnant du concours, rendez-vous samedi à 18 h pour l’ouverture des portes.

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