Accueil | A la Une | [Sélection nationale] Paul Philipp angoisse avant le choc : «Je m’attends à ce que ce soit terrible»

[Sélection nationale] Paul Philipp angoisse avant le choc : «Je m’attends à ce que ce soit terrible»


Paul Philipp occupe la présidence de la Fédération luxembourgeoise de football depuis 18 ans. (Photo : Gerry Schmit/Tageblat)

Le président de la FLF sent, à l’engouement public qui se fait jour au pays, que la sélection a déjà gagné son pari sur et en dehors des frontières. Mais il en veut plus, forcément !

Les public viewing seront installés, ce jeudi, partout dans le pays. Organisés par des clubs, ou pas. Qu’est-il en train d’arriver au football luxembourgeois ?

Paul Philipp : Depuis des années, on dit qu’il faut faire du marketing. Mais le meilleur marketing qui soit, ce sont les résultats. Non, mieux : la façon dont on joue au football. Ce mouvement n’est pas uniquement né parce qu’on joue les barrages de la Nations League. Ce public, on se l’est construit. Rien que pour ça, on a déjà réussi quelque chose. Jeudi, tout le monde finira peut-être la soirée en étant très déçu, mais clairement, on a construit un chemin et ça, c’est capital. On dit souvent que le peuple luxembourgeois est difficile à emballer, à enthousiasmer, mais là… Maintenant, à nous de faire installer ce mouvement dans la durée.

Qui vous en parle, de ce match ? Et dans quels termes ?

Au pays, les gens m’en parlent depuis… avant le match retour contre la Slovaquie (NDLR : lors de la phase des éliminatoires « classiques » et qui aurait pu être décisif mais qui a été perdu 0-1). Mais à l’étranger, le langage poli, c’est fini. Les gens se posent vraiment des questions quand je vais à des congrès UEFA ou FIFA. On n’est plus ramenés du tout au 0-0 de Toulouse (NDLR : septembre 2017). On vient de faire 17 points dans un groupe avec la Bosnie, la Slovaquie et l’Islande. Et nous étions présents au tirage au sort de l’Euro ! Vous ne pouvez pas savoir comme ça change le regard des gens, ça…

La pression est énorme chez les Géorgiens

Pour passer un nouveau cap, il faudra éliminer la Géorgie. Cette génération a souvent eu de petites finales à jouer, qu’elle n’a jamais remportées, même quand elle a été bonne. Qu’est-ce qui vous fait penser que cette fois, cela peut être la bonne ?

Le vécu des joueurs! Même si effectivement, en clubs, désormais, ils disputent tous des matches importants, sous tension, mais pas encore des matches aussi importants. Mais les Géorgiens non plus! Et ce jeudi, c’est un vrai match de Coupe comme personne n’a jamais eu à en jouer avec sa sélection qui nous attend ! Pour avoir discuté avec mes homologues géorgiens, je sais aussi que la pression est énorme chez eux. Leurs supporters s’attendent à ce que ce soit facile contre nous. Donc la pression est chez eux. Et on va surtout bien faire en sorte de la laisser chez eux.

Comment pensez-vous vivre ce match, émotionnellement ?

Je n’ai jamais vécu ça moi non plus. Ni comme joueur, ni comme coach, ni comme président. Mais ça commence à l’aéroport le stress parce qu’on sait très bien pourquoi on va là-bas. Et je m’attends à ce que pendant, ce soit terrible.