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[Sélection nationale] L’Allemagne est un peu moins loin depuis ce matin


En route pour l'Euro? Photo : luis mangorrinha

L’Islande n’a pas existé au stade de Luxembourg, vendredi soir, balayée par la nouvelle sensation du continent! L’Euro-2024, désormais, il faut y croire!

Il faudrait voir à s’entendre sur le terme d’épopée. Est-ce qu’on nage déjà en plein dedans ou est-ce qu’il y a encore un peu de chemin à parcourir?

Parce qu’on a beau ergoter depuis plus d’une décennie sur la course à la génération 95 et ses fameux 10 points dans une campagne éliminatoire, cette fois, il va falloir se résoudre à dire qu’elle fera partie de l’Histoire et pour de bon, tant on n’imagine pas celle de 2023 s’arrêter là. Aussi parce que les hommes de Luc Holtz, en juin et dans la peau du 91e mondial, sont allés battre la Bosnie (0-2) alors que cette dernière était 57e et qu’en septembre, dans la peau du 89e, ils ont laissé par terre, sur le dos et compté jusqu’à dix, le 67e mondial, l’Islande (3-1). Et surtout parce que maintenant, le Grand-Duché, pays de 650 000 habitants est, au terme de la phase aller du groupe J, deuxième ex æquo avec la Slovaquie et que les perspectives de le voir se qualifier pour l’Euro sont encore un peu plus réelles.

Une VAR pas assez généreuse

Tout ça, tout ce package de bonnes vibrations, de discussions infernales autour des machines à café du pays pour savoir si oui ou non l’on verra le Luxembourg à l’Euro en juin 2024, tombe au bout d’un nouveau match diaboliquement bien construit. Avec une maîtrise de l’événement telle qu’on ne l’avait pas vue dans les matches de Nations League qui auraient pu, ces dernières années, valoir une première place de groupe au Grand-Duché.

Tous ces garçons ont donc grandi dans le jeu, dans les résultats et dans la solidité psychologique aux moments qui comptent. La soirée a été d’une sérénité totale, même si la VAR, qui a offert un penalty à Leo Barreiro dès la 6e minute, n’a pas jugé utile d’en accorder deux de plus aux Roud Léiwen et que ce n’est pas une bonne nouvelle parce que si le pays se réveille ce samedi matin à la troisième place, à égalité de points avec la Slovaquie, c’est fatalement une question de goal-average.

Et à partir d’aujourd’hui, il va falloir apprendre, en plus, à gagner les matches largement quand c’est possible. Surtout quand l’adversaire finit la rencontre à dix et que les déferlantes s’accumulent sur le but adverse.

«Berlin, Berlin, on va à Berlin»

On n’en fera pas grief à Yvandro Borges, 19 ans, qui aurait pu faire encore plus mal, lui qui avait… 11 ans quand l’Islande renversait la hiérarchie européenne pour se qualifier pour l’Euro-2016. On est en 2023 et après que le garçon a planté un peu le même but qu’il y a trois mois face aux Bosniens (ballon volé et face-à-face remporté) mais avant qu’il ne donne un caviar à Sinani en contre pour le 3-1, le public a chanté ce fameux hymne entonné par les fans allemands qui visent la finale de la «Pokal» : «Berlin, Berlin, on va à Berlin!».

C’est qu’on n’est qu’à mi-chemin de cette campagne, mais que tout le monde commence à les y voir. Et que ce n’est pas le genre de partie qui va faire tomber l’euphorie qui escortera lundi les Lions en Algarve pour y défier le Portugal. Prendre un point à Cristiano Ronaldo et ses gars, chez eux, resterait un exploit, voire un miracle, mais n’est-ce pas justement le genre de coups qu’on réalise dans une épopée?

Julien Mollereau

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