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[Sélection nationale] Holtz et ses gars entrent en période de stress extrême


Dans moins d’une semaine, les Roud Léiwen seront à Tbilissi pour affronter la Géorgie en demi-finale des barrages de Nations League. (Photo: Gerry Schmit)

Dans moins d’une semaine, les Roud Léiwen seront à Tbilissi pour affronter la Géorgie en demi-finale des barrages de Nations League. Mais le coup d’envoi de ce match historique a été donné jeudi, à Mondercange, avec la liste des 24. Et la reconnaissance que le stress commence à monter.

Le football luxembourgeois est entré dans sa semaine folle. Celle qui pourrait marquer un tournant majeur dans son histoire. Le pays, lentement, ne commence plus à vivre que de ça et alors que Paul Philipp a mis les larmes aux yeux à tous les supporters en décrétant qu’il raserait sa mythique moustache si d’aventure le Grand-Duché se qualifiait pour l’Euro, le 26 mars prochain, on se rend bien compte que le sujet est en train, lentement, de déborder sur tout le reste.

Les public viewings seront partout, jeudi prochain, pour Géorgie – Luxembourg. Place Guillaume-II à Luxembourg, au stade Am Pëtz de Weidingen, au foyer ArcA de Bertrange, au Käerjenger Treff de Bascharage, à Helperknapp, à Beckerich, à Erpeldange…

«Plus calmes à la finition cette fois»

Tout le pays s’y met et le sélectionneur en personne, jeudi, lors de sa conférence de presse depuis le CFN de Mondercange, a bien dû concéder que, lentement, «le stress s’installe». Mais recadrant le débat : son équipe sait faire face à ce genre de rencontres à jouer sous anxiolytiques, rappelle-t-il. L’approche psychologique devrait être ainsi la même que celle qui a présidé à l’excellent match (perdu, 0-1) contre la Slovaquie, en octobre dernier, celui-là même qui aurait déjà pu permettre d’être officiellement qualifié pour le tournoi continental en cas de succès : «On l’avait abordé sans crainte, très concentrés, en faisant abstraction de tout le reste. À Tbilissi, il faudra encore beaucoup de courage et que nous soyons plus calmes et efficaces à la finition cette fois.»

Nous non plus, on ne fera pas de cadeau!

Dans l’environnement surchauffé qui s’annonce au stade Boris-Paichadze, le sélectionneur attend également de ses hommes une sagesse de Sioux. Il faudra ainsi «savoir respecter les décisions arbitrales sans se laisser emporter, moi y compris. Il ne faut pas se laisser déconcentrer, même quand les décisions sembleront incorrectes ou injustes».

C’est toute une préparation psychologique qui se met en place autour de l’évènement, mais sans intervention extérieure manifeste. Les Roud Léiwen semblent (pensent?) avoir atteint le degré de maturité nécessaire pour gérer ce match couperet qui peut faire basculer le Grand-Duché dans la cour des grands et concrétiser près de quinze ans de boulot sous Luc Holtz. Fut un temps où les coachs mentaux se bousculaient à leur chevet, au début de l’ère «holtzienne». C’est du passé. La FLF sait gérer comme une grande. Elle l’a prouvé dans l’approche en assumant ostensiblement, ces dernières semaines, de se projeter dans la peau de l’invite-surprise. En termes de professionnalisme et de mise en situation, il a été plutôt réjouissant de voir son entraîneur principal accepter de s’y voir et refuser tout net la première option de camp de base soumise par l’UEFA, dans la Ruhr, en cas de qualification.

Fatalement, il prépare déjà le 26 mars

Holtz prépare d’ailleurs déjà la suite et le 26 mars. C’est-à-dire un boulot titanesque qui le voit «scouter» non pas un, mais deux adversaires potentiels, puisque si ses gars font l’exploit en Géorgie, ils rencontreraient soit le Kazakhstan, soit la Grèce. Et qu’il faudra être prêt pour chacune des éventualités. «Mais on aura de toute façon peu de séances puisqu’il faudra, sur toute cette semaine internationale, respecter le temps de récupération. Cela passera donc beaucoup par de la vidéo, des messages, de la communication.»

Mais le 26 mars, c’est encore loin. À des milliers de kilomètres qu’il faudra parcourir en 90 minutes, voire 120, voire plus. Avant, il y a l’équipe de Willy Sagnol, que Luc Holtz a décrit comme ça, jeudi : «Ils ont une panoplie d’attaquants qui savent faire des différences et sont très forts en transitions. Il faudra être vigilants. Cette équipe joue comme était le Willy Sagnol joueur. Très sérieuse, très appliquée, très organisée et qui ne fait pas de cadeau. Mais nous non plus, on ne fera pas de cadeau!». Ce n’est pas une promesse de fragile, ça!