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Schueberfouer : une «belle édition» mais quelques déceptions


Même si le monde était au rendez-vous, certains forains ont constaté une baisse de fréquentation.

La plus grande fête foraine de la Grande Région s’est clôturée ce mercredi soir, sans artifice. Une “belle édition” post-Covid, selon les forains, mais qui semble avoir perdu un peu d’éclat.

Les allées du champ du Glacis ne désemplissaient pas, hier après-midi, pour la dernière journée de festivités de la Schueberfouer. Petits et grands étaient au rendez-vous pour profiter des demi-tarifs en place et sillonner une dernière fois la Fouer avant sa clôture.

Une fête foraine qui a retrouvé son éclat, sous le soleil durant une vingtaine de jours, après deux années particulièrement compliquées en raison de la crise sanitaire. Seule ombre au tableau : les prix pratiqués, notamment dans les restaurants, qui ont conduit à une première polémique dès son ouverture, le 19 août dernier.

Un événement regrettable pour le président des forains, Charles Hary, qui commente : «Cette édition a mal commencé, il faut l’avouer. Les gens pensaient que tout allait être très cher, mais ce n’était pas le cas ! Je trouve ça malheureux que nous n’ayons parlé que des prix et pas des attractions énormes mises en place ou des nouveautés de cette année».

Un sentiment partagé par les forains, notamment au «Croustillon hollandais», où l’on déplore «l’amalgame» qui a été fait entre leurs stands (qui assurent tous ne pas avoir augmenté leurs tarifs, NDLR) et ceux des restaurants locaux : «Nous ne vendrons jamais une bouteille d’eau à 11 euros !», s’insurge le gérant du stand de churros et croustillons.

Moins de monde que les années passées

Si les prix des manèges et des stands de nourriture ont quelque peu monopolisé l’attention cette année, en pleine inflation due à la guerre en Ukraine, tous s’accordent pour dire que cette Schueberfouer 2022, post-Covid, fut une «belle édition» malgré tout. «Nous étions très contents de pouvoir revenir, après les deux dernières années. La fête foraine est vraiment indispensable au moral, les gens étaient contents d’être là, ça se ressentait», souligne ainsi Justine, entourée de ses peluches.

Le monde était au rendez-vous, mais moins qu’escompté selon certains forains. Photo : Didier Sylvestre

Allisson, derrière son stand de tir, semble, elle, plus mitigée à l’heure du bilan : «Je trouve que, globalement, l’affluence était moindre. Alors est-ce que c’est dû à la météo trop chaude, à la baisse du pouvoir d’achat ou à l’après-Covid, je ne sais pas. Je ne me plains pas, d’autres forains ont perdu plus d’argent que moi, mais on sent que cela devient dur pour tout le monde», explique-t-elle en gonflant ses ballons.

Un constat similaire à celui de Léo, gérant du One Man Show 2, qui a aussi constaté une baisse de fréquentation cette année. «Le Covid a un peu tout ralenti, je trouve. Ça reste malgré tout une très bonne saison, on a eu de la chance avec le temps, il a fait beau et les gens ont quand même profité.»

Une météo chanceuse, bien que parfois caniculaire, qui a forcé les forains à s’adapter, comme Armand, derrière son stand de churros géants. «On a eu quelques difficultés avec les canicules, mais une fois que les températures étaient un peu redescendues, on a eu du monde. Il faut juste savoir jouer avec le climat», ironise-t-il.

Un grand «oui» pour la réduction des horaires

Autre point sur lequel s’accordent les forains : la réduction des horaires d’ouverture. Pour rappel, cette année, la Schueberfouer a fermé ses portes à 1 h du matin, au lieu de 2 heures habituellement. Un changement plus que salué sur le champ de foire, qui évite que les derniers visiteurs, «souvent alcoolisés», ne traînent trop.

«C’est sûr que certains auraient préféré rester plus tard, mais il faut respecter le règlement. Et à l’heure où nous parlons de crise énergétique, je pense qu’une heure de moins à la foire permet de réduire le courant de manière non négligeable», souligne Charles Hary.

Un bilan plutôt positif donc pour cette édition 2022, bien qu’un brin décevante pour certains forains. Une chose est sûre : ce dédale de couleurs, de gens et d’odeurs aura permis au Glacis de retrouver le goût de la fête. Et, comme le dit si bien l’un des forains interrogés hier : «La Schueberfouer est un rassemblement culturel, avec des forains luxembourgeois, allemands, français, belges… C’est important. Les Luxembourgeois ont beaucoup de chance d’avoir tout ce petit monde réuni ici !» Rendez-vous l’année prochaine.

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