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Schrassig : quand le «danger» vient de l’extérieur de la prison…


Face au Covid-19, l’administration pénitentiaire a édicté toute une série de mesures de prévention. Il s'agit d’éviter l'entrée du virus entre les murs de la prison de Schrassig. (Photo : archives lq/Alain Rischard)

À la prison de Schrassig aussi, on se barricade contre le coronavirus. Pour protéger la santé de ses 500 détenus, l’administration pénitentiaire a décidé de limiter le nombre de visites au strict minimum.

Ce n’est pas un secret, un nombre important des personnes détenues appartiennent à la «population vulnérable» en termes de santé. À cela s’ajoute l’environnement confiné dans lequel elles se trouvent. Autant dire qu’une propagation du Covid-19 à Schrassig aurait des conséquences terribles.

Pour éviter l’entrée du virus entre ses murs, l’administration pénitentiaire a décidé d’accroître ses mesures de prévention. Parmi ces mesures énoncées dès vendredi, on retrouve notamment la réduction au strict minimum des visites au centre pénitentiaire de Luxembourg (CPL). Il est question de 25 visites par semaine et de maximum deux personnes par visite. Par ailleurs, seules les personnes apparentées jusqu’au deuxième degré ou les conjoints/partenaires sont admis aux visites. Et quand ces visites ont lieu, elles se déroulent sous des «conditions de contrôle et d’hygiène très strictes». Les visites ont lieu dans des «parloirs sécurisés» où le détenu est séparé par une vitre des visiteurs.

«À l’heure actuelle, la prison est clean»

«Ces derniers n’ont jamais trop servi. On est bien contents de les avoir aujourd’hui», nous explique Serge Legil, le directeur de l’Administration pénitentiaire. «Pour protéger les détenus, aucun contact physique n’est possible.»

Enfin, les visiteurs sont soumis à «un contrôle approfondi à l’entrée». Ce qui implique le remplissage d’un questionnaire et la prise de température. Les visites par les avocats au CPL sont également réduites au strict minimum. Et les activités demandant l’intervention de personnes externes sont tout simplement annulées.

«À l’heure actuelle, la prison est clean (NDLR : aucun cas d’infection au coronavirus confirmé dans le centre pénitentiaire). Le danger vient de l’extérieur : visiteurs et agents pénitentiaires. Il s’agit donc de protéger les détenus», nous confiait, mardi en début d’après-midi, Serge Legil.

Au niveau du fonctionnement interne de la prison, la précaution est donc de mise. Les mouvements ont été limités au strict minimum. L’objectif dans tout cela étant d’interrompre des chaînes potentielles d’infections. Les principales activités des détenus au CPL ont été mises à l’arrêt : cours de formation, travail dans les ateliers et activités sportives. Seuls ceux qui travaillent à la buanderie, à la cuisine, au trousseau ou à la corvée des sections, à la corvée intérieure ou extérieure continuent à travailler.

Pas de transferts entre Schrassig et Givenich

Pour les nouveaux détenus entrants, il y a des mesures sanitaires appropriées. «Ils sont mis en quarantaine», précise Serge Legil. À l’heure actuelle, on n’effectue pas non plus de transferts d’un centre pénitentiaire à l’autre.

Au centre pénitentiaire semi-ouvert de Givenich (CPG), des mesures de précaution ont également été prises. Les horaires des visites sont décalés afin d’éviter le rassemblement de plusieurs personnes dans un même endroit. Et les cours de formation sont annulés.

Fabienne Armborst

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