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Ryan Sharry, ex-basketteur de Dudelange : «Des files dès 8h du matin»


"Je suis arrivé juste à ce moment et des files s'étaient déjà formés. On nous a dit qu'il s'agissait des plus longues files jamais vues pour une élection présidentielle", nous raconte Ryan Sharry. (illustration AFP)

L’Américain Ryan Sharry, ancien basketteur qui a tout gagné avec le T71 Dudelange, est retourné vivre dans son pays natal en été 2015. Ce mardi, il a voté comme des millions d’autres Américains. Il livre en exclusivité ses impressions pour Le Quotidien.

(photo archives Editpress/Jeff Lahr)

(photo archives Editpress/Jeff Lahr)

«À jamais je vais rester un Dudelangeois !» C’est avec ces mots, écrits en luxembourgeois et publiés sur son compte Facebook à la mi-mai 2015, que Ryan Sharry a fait ses adieux au Grand-Duché. Il venait de passer trois saisons couronnés de succès avec le T71 Dudelange, un des clubs de basket phares du Grand-Duché. Sa moisson est considérable : en trois saisons, Ryan, âgé aujourd’hui de 27 ans, a gagné avec ses coéquipiers trois titres de champions et deux Coupes de Luxembourg. Après le dernier titre, arraché dans les dernières secondes de jeu face à Steinsel, le basketteur a décidé d’arrêter les frais et mettre un terme (précoce) à sa carrière.

Depuis l’été 2015, Ryan est de retour aux États-Unis, plus précisément à Portsmouth, ville située dans le New Hampshire au nord-est des États-Unis. Avec une population d’un peu plus de 21 000 habitants, la ville est comparable à Dudelange. L’ancien joueur est allé retrouver sa petite amie après son retour aux États-Unis et a mis sur pied son propre petit business. Mais aujourd’hui, l’enjeu est tout autre. Car le New Hampshire fait partie des fameux «swing states», États qui au début du vote étaient encore indécis. La majorité des électeurs de ce petit État votera-t-elle sur Hillary Clinton, la candidate contestée dans du camp démocrate, ou Donald Trump, le sulfureux candidat du camp républicain ? Au moment où nous avions joint Ryan, aucune décision n’était encore tombée. Mais les électeurs du New Hampshire et donc aussi de Portsmouth semblaient avoir pris conscience de l’enjeu de ce scrutin.

«Les bureaux de vote ont ouvert à 8h. Je suis arrivé juste à ce moment et des files s’étaient déjà formés. On nous a dit qu’il s’agissait des plus longues files jamais vues pour une élection présidentielle. Les gens étaient très motivés. On a été accueilli par de nombreux militants brandissant des pancartes et d’autres gadgets électoraux. Chacun a tout donné jusqu’au bout», témoigne Ryan, tout juste de retour d’une longue journée de travail. Car contrairement au Luxembourg, le jour de vote n’équivaut pas à un jour non ouvrable.

«C’est si frustrant…»

«C’est la folie. Tout le temps, on est bombardé par des spots TV et radio. Chaque spot publicitaire diffusé ce mardi concernait l’élection. Les spots visaient à dénigrer l’autre candidat au lieu de mettre en avant les convictions et les idées de l’un ou de l’autre. C’est si frustrant…», poursuit Ryan, lassé par une campane électorale désastreuse.

Interrogé sur ses attentes concernant l’issue de ce vote, l’ancien joueur de basket a préféré rester prudent. «Je ne sais pas si ce sera le désastre annoncé, que ce soit avec Hillary Clinton ou Donald Trump. Les deux candidats ont certainement leurs défauts. Ce sera d’autant plus intéressant de voir qui ressortira finalement gagnant de cette élection», indique-t-il, très impatient de vivre la soirée électorale, plus indécise que jamais.

Le New Hampshire fait partie des plus petits «swing states». Sur les cinq dernières élections, le camp démocrate l’a emporté à quatre reprises. Lors des primaires, le candidat démocrate Bernie Sanders l’avait emporté haut la main sur Donald Trump. Hillary Clinton pourra-t-elle faire de même et rafler les quatre grands électeurs attribué à ce petit État ? Les heures qui viennent vont permettre d’y voir plus clair.

David Marques

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