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Recul « inquiétant » de l’aide au développement


L''aide "bilatérale" accordée aux pays les moins avancés a chuté de 4% pour l'Afrique. (illustration AFP)

L’aide au développement a subi un recul « inquiétant » l’an dernier, en particulier vers les États qui en ont le plus besoin, les pays donateurs « ne tenant pas leurs engagements », a alerté l’OCDE dans une étude publiée mercredi.

L’aide au développement a connu une baisse de 2,7% l’an dernier par rapport à 2017, pour s’établir à 149,3 milliards de dollars, a indiqué l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), qui a constaté que « l’aide bilatérale » accordée aux pays les moins avancés a baissé de 3% et qu’elle a même chuté de 4% pour l’Afrique. Ces comparaisons sont établies à partir de l’ancienne méthode de calcul des flux financiers.

L’institution, basée à Paris, a changé cette année de mode de calcul pour mieux mesurer les transferts effectifs d’aide. Selon cette nouvelle méthode, le montant de l’aide au développement s’est élevé à 153 milliards de dollars l’an dernier.

Le Luxembourg parmi les meilleurs élèves

« Cet affaiblissement de l’aide publique est particulièrement inquiétant car il fait suite à des données montrant que les apports privés en faveur du développement diminuent également », a regretté le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, cité dans un communiqué. « Les pays donateurs ne tiennent pas leur engagement en faveur d’une augmentation du financement du développement pris en 2015, ce qui augure mal de notre capacité à concrétiser les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », a-t-il prévenu.

L’aide a reculé dans une douzaine de pays l’an dernier, en raison notamment « d’une baisse du nombre d’arrivées de réfugiés », les replis les plus marqués ayant été observés en Autriche, Finlande, Grèce, Italie, Japon et Portugal, a souligné l’OCDE. En revanche, 17 pays donateurs ont augmenté leur contribution, parmi eux la Hongrie, l’Islande et la Nouvelle-Zélande qui ont enregistré les « hausses les plus marquées ». Selon les chiffres de l’OCDE, l’aide au développement de la France a rebondi de 4,4% l’an dernier « en raison d’une augmentation globale de ses programmes d’aides » à 12,2 milliards de dollars. Avec 0,43% du Revenu national brut (RNB), elle reste encore loin de l’objectif de 0,7% recommandé par les Nations unies.

Plusieurs pays l’ont atteint voire dépassé : la Suède (1,04%), le Luxembourg (0,98%), la Norvège (0,94%), le Danemark (0,72%) et le Royaume-Uni (0,7%). En dehors des pays membres de l’OCDE, la Turquie avec 1,1% et les Émirats arabes unis avec 0,95% ont eux aussi dépassé l’objectif.

LQ/AFP

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