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Pompiers : une cohabitation brûlante


L'augmentation du nombre des pompiers professionnels depuis 2015 a inévitablement provoqué des changements pour tous les pompiers, ce qui nécessite du temps mais aussi du respect mutuel. (illustration Didier Sylvestre)

Interrogée sur d’éventuels conflits au sein du CGDIS entre pompiers professionnels et pompiers bénévoles, la ministre de l’Intérieur indique qu’il s’agit d’une question de temps et de respect mutuel.

Dans sa réponse à une question parlementaire du député du Parti pirate Sven Clement, la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding, aborde l’épineuse problématique des potentielles tensions entre pompiers professionnels et leurs homologues bénévoles.

Il ressort de sa réponse ministérielle que l’augmentation du nombre des pompiers professionnels (à temps plein), depuis 2015, a inévitablement provoqué des changements pour tous les pompiers, ce qui nécessite du temps mais aussi du respect mutuel.

«Une hiérarchie claire garantit le succès des interventions; pour cela, tout pompier doit connaître ses devoirs et ses responsabilités; l’absence d’une telle hiérarchie claire était d’ailleurs l’une des critiques formulées contre l’ancien régime, selon le rapport d’expertise commandé dans le cadre de la réforme des services de secours», souligne la ministre Bofferding. Avant, pour elle, de préciser que «dans une organisation moderne, telle que le CGDIS, il faut toutefois différencier la manière de diriger qui est adoptée au cours des interventions et celle qui est mise en place au quotidien».

Par extension, la ministre de l’Intérieur rappelle que le CGDIS a (entre autres) le devoir de s’assurer de la bonne cohabitation entre bénévoles et professionnels et que depuis 2015, afin d’assurer une couverture nationale, beaucoup de pompiers professionnels ont rejoint des bénévoles, à savoir dans des casernes – à travers le pays – où n’exerçaient, jusque-là, que des pompiers bénévoles. «Beaucoup de mesures ont déjà été prises, ou le seront prochainement, en vue de promouvoir l’intégration (des uns et des autres)», précise encore Taina Bofferding. Cela étant, la ministre rappelle que les chefs de zones (territoriales), de même que les chefs des différents centres, «sont les premiers interlocuteurs à qui s’adresser, en cas de tensions entre professionnels et bénévoles».

Efforts de traitement sur un pied d’égalité

Par ailleurs, la ministre LSAP remet en lumière l’existence du «règlement opérationnel» et du «règlement intérieur» du CGDIS et indique qu’il appartient aux responsables du CGDIS d’informer les membres d’éventuels changements relatifs à leurs droits et devoirs.

«Il est à préciser que ces documents ont été élaborés avant le 1er juillet 2018, date fixée pour l’entrée opérationnelle du CGDIS, en concertation étroite avec la fédération des pompiers, le Comité des sages de la Protection civile ainsi qu’avec les inspecteurs régionaux bénévoles de l’époque. Et la plupart des dispositions relatives aux droits et devoirs des pompiers sont identiques à celles existant déjà, c’est-à-dire avant la création du CGDIS, comme, par exemple, l’interdiction de consommer de l’alcool pendant les permanences», indique Taina Bofferding.

«Ces documents ont été transmis par chaque chef de centre à ses membres, et différentes thématiques ont également été discutées dans le cadre de réunions périodiques, entre chefs de zones et chefs de centres. Donc cette transmission n’a pas connu de retard», tient à spécifier la ministre, en réponse aux interrogations du Parti pirate.

Par ailleurs, la ministre informe qu’outre l’actuelle version de ces textes, qui sont consultables sur le site web du CGDIS, les pompiers pourront, dans le futur, aussi s’informer par le biais du nouveau portail CGDIS (intranet). Enfin, une publication sera aussi distribuée aux membres du CGDIS, dixit la ministre.

De manière générale, Taina Bofferding insiste sur le fait que «le CGDIS s’efforce de traiter de manière égale pompiers professionnels et pompiers bénévoles, que ce soit par rapport aux différents grades ou aux uniformes personnels de protection».

Claude Damiani

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