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Policier tué près de Lausdorn : les secours admettent « des dysfonctionnements »


Ce drame, dont les circonstances restent floues, fait en parallèle l'objet d'une enquête étendue au policier qui conduisait la fourgonnette impliquée dans la collision des deux véhicules de police. (photo police grand-ducale)

La coordination des secours a-t-elle été défaillante lors de la collision mortelle de Lausdorn, qui a coûté la vie à un policier, le 14 avril ? C’est ce qu’affirment nos confrères de RTL, qui ont découvert qu’une équipe de sauvetage était arrivée une heure après l’accident. L’Administration des services de secours a livré sa version mercredi.

Selon les informations de RTL, la première ambulance serait arrivée sur place « 22 minutes après l’accident. Un délai considéré comme ‘normal’ par le directeur de l’Administration des Services de Secours, Paul Schroeder », écrivent nos confrères sur le site internet. D’après leur chronologie, les pompiers de Weiswampach sont arrivés « 2 minutes plus tard, soit 24 minutes après la collision ».

« Enfin, le Sauvetage qui devait se charger de désincarcérer les policiers ne serait arrivé sur place qu’une heure plus tard », note RTL qui explique ce « retard » par le fait que « l’équipe n’a pas été appelée sur les lieux lors de la première alerte » et une confusion sur la localisation de l’accident.

Des informations et « interprétations » sur lesquelles l’Administration des services de secours a souhaité s’expliquer. Elle livre pour ce faire sa « chronologie exacte » des événements :
1h54 : 1er appel entrant au Central des Secours d’Urgence 112
1h56 : déclenchement des secours
2h16 : arrivée sur place de la 1ère ambulance (Hosingen)
2h18 : arrivée sur place du 1er fourgon d’incendie (Weiswampach)
2h21 : déclenchement du véhicule de sauvetage (Troisvierges)
L’arrivée du véhicule de sauvetage de Troisvierges se fait « +/- 1 heure après 1er appel au 112 », l’heure précise n’étant pas « documentée ».

« Pas de conséquence » sur la prise en charge des victimes

Un déroulement des faits qui correspond toutefois à celui établi par nos confrères de RTL, aboutissant à un déclenchement tardif de l’opération de désincarcération. Ce à quoi les secours répondent qu’ « une première prise en charge des victimes a été effectuée avant l’arrivée de la première ambulance par l’équipe First Responder des pompiers de Weiswampach ». « L’accès vers les victimes était assuré dès le départ par le côté passager de la voiture accidentée », qui a permis « un dégagement sans encombre » de la passagère grièvement blessée. Enfin, le conducteur a pu être libéré « avant l’arrivée du véhicule de sauvetage de Troisvierges avec les moyens disponibles des unités de pompiers sur place ».

L’Administration, qui dément par ailleurs toute erreur de localisation, « admet qu’il y a eu des dysfonctionnements au niveau de l’alerte et qu’un véhicule de sauvetage équipé de matériel de désincarcération hydraulique aurait dû être alerté » dès le début. Elle assure que « ce dysfonctionnement n’a pas eu de conséquence sur le délai de prise en charge des victimes », mais précisent qu’une enquête interne est en cours « afin d’éviter que de tels dysfonctionnements ne se répètent à l’avenir et pour en tirer les conséquences qui s’imposent ».

Ce drame de Lausdorn, dont les circonstances restent floues, fait en parallèle l’objet d’une enquête étendue au policier qui conduisait la fourgonnette impliquée dans la collision des deux véhicules de police. Le conducteur de la voiture, à l’origine d’un délit de fuite pour cause d’ivresse au volant, a pour sa part été remis en liberté lundi après avoir été détenu en préventive depuis le 15 avril.

 

 

 

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