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Pays-Haut : il raconte la soirée « gaz hilarant » où tout a dérapé


Un jeune est mort dans une soirée "gaz hilarant", la semaine dernière, dans le Pays-Haut (photo : Frédéric Lecocq).

Un jeune Meusien de 19 ans est décédé, la semaine dernière, après avoir inhalé du gaz hilarant. En vogue, sa consommation égayerait de nombreuses soirées étudiantes. Un cousin de la victime, originaire du Jarnisy (près de Briey) témoigne.

« Il s’est effondré, mort sur le coup. » Pascal*, originaire du Jarnisy, ne s’en remet pas. Vendredi dernier, il a assisté aux obsèques, en Meuse, de son jeune cousin de 19 ans. Une vie sacrifiée sur l’autel d’une soirée qui se voulait festive, bon enfant même : « Il a inhalé du gaz hilarant avec des copains. Puis a été pris d’un fou rire avant de s’évanouir. Oui, c’est tragique ».

Un arrêt cardiaque

Protoxyde d’azote. Ou le nom savant de ce fameux gaz hilarant. Stocké sous forme liquide dans des bonbonnes ou des cartouches métalliques de forme ovale, le protoxyde d’azote est d’usage très courant dans l’industrie, ou en cuisine. Traduction : on le trouve en vente libre et son coût se révèle bon marché (lire par ailleurs). Ces dernières années, il égayerait bien des soirées étudiantes. Sa consommation – en général réalisée via un ballon de baudruche – poursuit les effets recherchés suivants : légers vertiges, crises de fous rires et altération du timbre de voix. À première vue, donc, rien d’effrayant. Si ce n’est que son inhalation peut provoquer des effets secondaires dramatiques.

Dans le cas présent, le jeune majeur aurait été victime d’un arrêt cardiaque : « C’est du moins ce qui ressort de l’autopsie. On a retrouvé aucune trace de stupéfiants ni d’alcool dans son sang, assure Pascal. C’est terrible de partir comme ça… »

17 morts en Grande-Bretagne
Le premier cas de décès en France relatif à l’usage festif de ce gaz hilarant remonte à janvier 2016. Un jeune Nancéien âgé de 26 ans, parti célébrer le Nouvel An dans les Vosges avec des amis, avait succombé à une inhalation mortelle. L’autopsie, réalisée à Nancy, avait permis au corps médical de mettre en évidence un œdème pulmonaire comme cause du décès.

« Je n’en reviens pas qu’on puisse perdre la vie en respirant cette saloperie. Encore récemment, j’ai vu sur un plateau télé des animateurs qui inhalaient ce gaz pour faire rire la galerie… C’est fou et le danger tellement méconnu. Il faut aujourd’hui communiquer là-dessus et sensibiliser les jeunes à la mortalité du protoxyde d’azote ».

Histoire de renforcer la mise en garde, on peut se référer aux ravages causés Outre-Manche par ce produit prisé de la jeunesse. Il serait responsable de 17 morts britanniques dénombrés entre 2006 et 2012.

Jean-Michel Cavalli (Le Républicain Lorrain).

Un commentaire

  1. Mon frère est décédé en 2004 à verdun dans la meuse , à cause du gaz hilarant. Donc le premier décès ne date pas de 2016. Cdt

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