Nouveau congé parental: une réussite fulgurante

Hausse de 70 % des parents ayant profité des nouvelles dispositions et quasi triplement du nombre de pères ayant pris un congé parental depuis 2016. La réforme est une success story.

La ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, peut s’en féliciter : sa réforme du congé parental, entrée en vigueur le 1er janvier 2016, et qui s’inscrit, selon ses termes, dans le cadre d’«une politique familiale moderne», rencontre un succès fou.

Le sondage qui a été réalisé pour prendre le pouls de la perception des personnes ayant bénéficié de cette réforme est révélateur à plus d’un titre. En effet, si, au total, 17 640 personnes ont bénéficié d’un congé parental, entre 2016 et 2017, les chiffres traduisent une progression de 70 % (+4 122 personnes) d’une année sur l’autre.

Une fois décortiqué, le tableau (voir dans le journal) montre que la progression la plus fulgurante est à mettre sur le compte des papas, qui étaient 3 184 (soit +190,4 %) de plus à prendre un congé parental en 2017, toujours par rapport à 2016.

Trois fois plus de papas en congé parental

Concrètement, cela signifie que le nombre d’hommes ayant pris un congé parental depuis 2016 a presque triplé : ils étaient en effet 1 672 en 2016 contre 4 856 en 2017. Quant aux mamans ayant également opté pour un congé parental, force est de constater qu’elles ne sont pas en reste, avec une hausse de plus de 18 % en un an.

De manière générale, le congé parental réformé trouve 85 % de parents «extrêmement» ou «très» satisfaits. Dans ce contexte positif, la ministre Cahen a déclaré que «l’on part sur de bonnes bases.

Mais il faut continuer à travailler sur les points qui ne satisfont pas forcément, comme celui de la conciliation des vies privée et professionnelle, raison qui a poussé les gens à prendre un congé parental (NDLR : 7 % en guise de première réponse des sondés)».

Ce premier bilan reste donc particulièrement positif et traduit, selon Corinne Cahen, un progrès en matière d’égalité des sexes, si l’on se base sur le rétrécissement de l’écart entre mères et pères ayant profité du congé parental version DP (en 2016 : 75,3 % de femmes et 24,7 % d’hommes; en 2017 : 55,4 % de femmes et 44,6 % d’hommes).

Retrouvez l’intégralité de l’article dans votre édition du 28 février.

Claude Damiani