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Natalie Silva évincée à Larochette : règlement de comptes sur le rocher


Les électeurs de Larochette se sentent floués après la prise de pouvoir d’une «liste» dans cette commune au scrutin majoritaire. (Photo : archives/ort)

Colère dans la commune de Larochette après l’éviction de la bourgmestre Natalie Silva, pourtant gagnante des élections : un élu revanchard, privé du poste d’échevin en 2017, s’empare de son fauteuil.

Déception, le mot est bien trop faible pour décrire le sentiment de Natalie Silva, bourgmestre sortante de Larochette, au lendemain de sa brutale mise à l’écart par cinq des neuf élus du nouveau conseil communal. «Je ne comprends pas. J’ai reçu le plus de suffrages, les citoyens ont confirmé que j’ai fait du bon travail, c’est à moi qu’ils ont accordé leur confiance. Je me suis tellement investie ces six dernières années», confie-t-elle avant de fondre en larmes.

Plébiscitée dans les urnes dimanche avec 442 voix, elle se voit pourtant contrainte de céder sa place à Mirko Martellini, conseiller sortant, arrivé deuxième avec 353 voix, qui a lancé sa propre «liste» – alors que la commune vote selon le système majoritaire – dans l’unique but de régler ses comptes avec la bourgmestre.

Il n’a jamais digéré qu’en 2017, les élus ne le nomment pas premier échevin, poste qui aurait dû lui revenir, estime-t-il, et tient Natalie Silva pour seule responsable. «J’étais deuxième, mais elle avait une équipe derrière elle et m’a évincé», pense-t-il, toujours aussi amer.

En début d’année, il a rassemblé «quelques amis» prêts à le suivre et mis sur pied sa Biergerlëscht, avec un logo, une page Facebook et un dépliant officiel pour mener sa campagne. Sur les sept candidats présentés – en leur nom donc, conformément au scrutin majoritaire – cinq ont été élus. Suffisant pour priver Natalie Silva d’un second mandat.

Natalie Silva (Photo : DR)

Elle raconte être tombée des nues face à la réaction des nouveaux élus qu’elle a appelés dimanche soir : «Ils m’ont dit qu’il y avait cette liste maintenant, et qu’ils refusaient de me parler. Que je serais recontactée dès qu’ils auraient décidé ensemble quoi faire.»

Mercredi, au moment de distribuer les postes, voilà donc Mirko Martellini qui se présente face à elle pour la fonction de bourgmestre, et qui recueille cinq voix contre quatre pour Natalie Silva. La fameuse «liste» a pris le pouvoir, imposant aux électeurs de Larochette un bourgmestre qu’ils ont placé deuxième, un premier échevin placé sixième et une échevine septième.

«Ce n’est pas du tout démocratique»

De quoi susciter une importante vague de colère sur les réseaux sociaux : «Vous divisez les gens», «De tels jeux de pouvoir nuisent à notre communauté», «Les voix des électeurs ont encore été piétinées», «Un gâchis!», «Comment les citoyens pouvaient-ils savoir qu’il existait cette liste?», «Un scandale, il ne faudra pas s’étonner de l’abstention», «Zéro respect pour les habitants du rocher», «Ce n’est pas du tout démocratique», peut-on par exemple lire.

Pendant la campagne, Natalie Silva a été interpellée plusieurs fois par des citoyens perdus : «On m’a posé des questions sur cette liste, les gens ne comprenaient pas.» D’autres lui ont demandé si elle comptait présenter, elle aussi, une liste, mais elle se montre très claire : «Nous votons à la majorité. Une liste n’a aucune valeur légale. Sur le bulletin de vote, seule une succession de noms apparaît, les candidats se présentent individuellement», tranche-t-elle, consciente que le phénomène touche d’autres communes du pays, comme la voisine Waldbillig, au détriment du choix des électeurs.

Elle regrette aussi que la situation au sein du conseil communal tourne à l’affrontement : «Ils nous ont clairement signifié que c’est eux contre nous désormais, alors qu’on a été élus à neuf», déplore l’ex-bourgmestre, dont l’action exemplaire au service de la ville est reconnue par tous, y compris ses opposants d’ailleurs. «Je ne vais pas dire le contraire, elle a fait un très bon travail lors de son mandat», reconnaît Mirko Martellini, avant d’ajouter, en boucle : «Si elle m’avait choisi il y a six ans, on n’en serait pas là.»

5 plusieurs commentaires

  1. Mauvaise perdante

    Quel théâtre, cette madame est politicienne professionnelle, elle a participé à placer ses candidats CSV dans tout le pays, malgré toute positionnement.. Le 5e élu maire a Wiltz..avec appui et manipulations du secrétariat du CSV, dont cette Madame pleurnicher fait bien et bel parti. Et là elle fait sembler de pleurer quand un 2e élu emporté le plus de confiance parmi les conseillers communaux.
    Mais arrêter vos sottises. Et d ailleurs cet article n est pas digne du catégorie de journalisme.

  2. eh bien, c’est pas joli… quand des élus sont « condamnés » à s’entendre et qu’ils ne le font pas, au-delà de leurs propres divisions et ce, pour le bien de la commune, voilà où cela mène… bel exemple, bravo! (des échevins arrivés 6ème et 7ème MDR! la farce!)

  3. Ee richtegen Fielser

    Well déi Fra net nach an enger aner Zeitung kräischen ?

    Haaptsach genau dat selwecht gemach hun an elo kräischen goen. Dat dei sech net schummt !

    Ewei Hypocrite kann een w.e.g sin.

    Dat do ass jo een Glanz un Journalismus!

  4. Pauvreté du journalisme

    Mais c est du barratin absolu cet article. Des vrais mensonges. Déjà la liste n’avait même pas été fondée par début d année, mais avant cela, par tout un groupe de co-fondateurs qui avaient envie d un renouveau au sein d une commune en déclin. La revanche .. non la conséquence d une politique de négligence de la part ee Mme Silva, bourgmestre sans vision ni intérêt – ou bien sans compétences, à vous de juger si vous oseriez conduire du vrai journalisme. Quelle honte.

  5. mirko schummt iech !

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