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Moris signe à l’Union Saint-Gilloise : «J’aurai joué dans trois clubs mythiques»


Déjà épaté de jouer pour Malines, Moris, formé au Standard, se réjouit de découvrir un monument belge : l'Union. (Photo : DR)

Voilà trois semaines, l’Union Saint-Gilloise annonçait qu’Anthony Moris s’entraînait avec son effectif pro pour garder la forme alors que Virton, en pleine guerre avec la fédération belge, était accusé par son capitaine de négliger outrageusement ses joueurs. La suite des évènements pouvait paraître évidente, elle n’était pourtant pas encore écrite. Elle l’est, depuis jeudi et pour trois saisons. Le portier s’est trouvé un nouveau club et de nouvelles ambitions.

Vous venez d’avoir 30 ans et de signer pour trois saisons avec le club bruxellois. On est d’accord, ce ne sera pas votre dernier contrat ?
Anthony Moris : Bien sûr que non ! Cela pourrait être le dernier club, oui, mais pas le dernier contrat en tout cas. Même si en foot, on ne sait jamais.

Comment vous êtes-vous retrouvé, avec plusieurs coéquipiers gaumais, à vous entraîner à Bruxelles, malgré votre contrat virtonais ?
Nos différentes sorties médiatiques (NDLR : au sujet de la façon dont les choses se passaient à Virton, les joueurs s’estimant abandonnés) ont fait grand bruit et des gens compétents ont voulu nous aider à sortir de là. Au début, on avait clairement fixé les règles avec les dirigeants de l’Union, c’était clairement pour garder la forme et rien de plus. Et au fur et à mesure, les contacts ont avancé. J’ai laissé les choses se faire naturellement.

Et la nature n’a pas trop mal fait les choses puisque l’Union Saint-Gilloise jouera la montée et que vous vouliez jouer en D1/A. Mais plutôt dès cet été…
La saison passée, c’était déjà le cas : ils jouaient la montée mais ont connu une fin de saison en dents de scie. Mais ils sont en train de faire de gros investissements, ont attiré un nouveau coach et le stade est super. C’est un club qui vit très bien et le président Philipp (NDLR : qui y a joué de 1970 à 1974 et de 1976 à 1980) pourrait vous en parler bien mieux que moi. J’aurai joué dans trois clubs mythiques, après le Standard Liège et Malines. J’ai regardé leur demi-finale de Coupe la saison dernière (NDLR : défaite 0-1 contre Courtrai) et c’était un truc de fou en tribunes. Ce stade n’est pas exceptionnel mais il est un peu à l’anglaise, comme Fulham ou Brighton… On est en plein centre de Bruxelles, sortis de nulle part, c’est un peu mythique comme endroit. Les jours de match, la ferveur est vraiment spéciale. La place de l’Union, c’est en D1/A. Alors oui, il y a peu, j’espérais vraiment jouer en D1/A mais avec certaines conditions : un salaire décent et à la condition de jouer. Et je n’ai pas eu ce genre d’offre. Si c’était pour jouer le maintien et ne prendre aucun plaisir semaine après semaine, je préfère jouer la montée ici.

Virton ? J’ai confiance dans les instances, que ce soit l’Union belge ou la Pro League, pour comprendre la situation

L’Union a finalement bénéficié de sa générosité à votre égard dans une période difficile ?
Il y a eu une très grande marque de respect, c’était une question d’humanité. Alors après, ils avaient peut-être une idée derrière la tête dès le début (il sourit), mais à la base, on était vraiment juste là pour s’entraîner. On nous a bien accueillis, avec considération. Et on a fini par voir qu’on pouvait apporter quelque chose à cette équipe. D’ailleurs, sur les amicaux, on a déjà battu deux équipes de D1/A (NDLR : Eupen et Ostende).

Cela sera-t-il dur de se concentrer sur le football avec les soucis nés de votre contentieux contractuel avec Virton ?
Je dors très bien et depuis très longtemps. Et ça ne m’empêche pas de dormir. J’ai confiance dans les instances, que ce soit l’Union belge ou la Pro League, pour comprendre la situation des joueurs de Virton. Tout est entre les mains de mes avocats et de mon agent, qui s’en occupent.

Où en sont vos problèmes avec Virton d’ailleurs ?
Je préfère ne pas en parler.

Comment est-il, Felice Mazzu, votre nouveau coach ?
Il est très humain, a un très gros sens du contact avec chacun de ses joueurs. Il fait des blagues et l’humain, c’est la première chose qu’il juge chez une personne. Il ne veut pas de petits gamins de merde hors du terrain même si parfois, sur le terrain, il en faut quelques-uns.

Entretien avec Julien Mollereau

Virton attaque l’Union au sujet de Moris (et Lapoussin)

L’Excelsior Virton était déjà en sérieuse fâcherie avec la fédération belge et la Pro League mais les signatures de plusieurs de ses joueurs dans des clubs différents, cette semaine, a achevé de faire déborder le vase, d’autant que Lucas Ribeiro Costa s’est engagé avec le Sporting Charleroi, le club de Mehdi Bayat… président de l’URBSFA et cible évidente de Virton, qui plaide depuis le début le conflit d’intérêts.

Forcément, les signatures de Lapousin et Moris à l’Union Saint-Gilloise sont aussi dans le collimateur du club gaumais, qui a mis son homologue bruxellois en demeure de régler sous huitaine les indemnités légales dues (ce qui revient à accepter le transfert ?). À défaut, Virton saisira la Cour belge d’arbitrage pour le sport et la FIFA. En outre, Virton réclame 460 000 euros à Anthony Moris pour rupture abusive de contrat.

J. M.

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