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Mondercange : nouvelles mesures de sécurité après le glissement de terrain


On est loin du glissement de terrain du 13 mars 2014. Mais le nouveau petit mouvement de terrain survenu le 7 janvier a inquiété. (photo archives Editpress)

Loin de l’ampleur de l’affaissement de 2014, le nouveau glissement du crassier a alerté les élus. Qui ont pris des mesures et pensent à l’avenir.

La caricature a fait sourire. Dans le dernier Feierkrop, on voit deux élus luxembourgeois devant le crassier de Mondercange qui «glisse» pour la deuxième fois… Gudde Rutsch ! «Ce glissement de terrain n’a rien à voir avec l’ampleur du premier, souligne d’emblée Jeannot Fürpass, le bourgmestre de Mondercange. Aucune route n’est touchée, aucune habitation n’est menacée. Évidemment, ça nous interroge quand même dans la mesure où il s’agit d’un glissement de 7 500 m3.»

Dès le lendemain, le bourgmestre convoquait les experts allemands mandatés sur le concept d’assainissement global et de stabilisation du site. «Les experts nous ont garanti qu’il n’y avait pas de danger pour la commune, précise le bourgmestre. Logiquement, l’exploitant du site doit poursuivre jusqu’à mi-2019. Il s’agit de Cloos (NDLR : traitement de matière pierreuse pour la construction de routes notamment). Ensuite, nous voulons que le propriétaire du site, Arcelor, nous apporte des garanties pour permettre une transition viable.»

L’éternel débat de la dépollution des sites risque bien de refaire surface… En effet, ce crassier recèle des «déchets critiques», dixit le bourgmestre. Que construire ici, de l’habitat ? Ce n’est pas l’objectif pour le moment. Jeannot Fürpass voudrait une «activité rentable pour la commune», en compensation des multiples dommages subis. Pour rappel, l’ancienne route CR106 qui longeait Esch vers Mondercange reste pour le moment irrémédiablement ensevelie. La nouvelle route bis, qui a coûté 2,5 millions d’euros, a pris le relais en octobre 2017.

Une future centrale photovoltaïque ?

«Nous pensons, par exemple, à l’installation d’un panneau photovoltaïque, glisse Jeannot Fürpass. Ce n’est qu’un projet pour le moment. Il faudrait obtenir un terrain stable en comblant les deux talus, les experts estiment que c’est faisable.» Jeannot Fürpass n’a pas employé le mot de «centrale photovoltaïque», mais les ambitions y ressemblent. «Il faudrait un projet capable d’alimenter une commune comme Mondercange!» Pourquoi pas.

En attendant, le bourgmestre fraîchement élu devra prendre son mal en patience. «Mon objectif, dans l’immédiat, est de m’assurer que la situation est sécurisée. Toujours sur la base de recommandations des experts, nous avons fait creuser une galerie d’écoulement des eaux de pluie, en cas de future tempête.» Car les experts sont unanimes : ce qui a provoqué le dernier glissement de terrain, ce sont les «conditions météorologiques exceptionnelles après Noël». Allez, gudde Rutsch pour de vrai !

Hubert Gamelon

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